Des parlementaires et des acteurs des droits de l'Homme ont appelé mercredi, à Rabat au soutien du nouveau projet de résolution onusienne concernant l'instauration d'un moratoire universel sur l'application de la peine de mort. Lors d'une conférence de presse tenue à Rabat, à la veille de la célébration de la 12e journée mondiale contre la peine de mort, le coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPM), Me Abderrahim Jamaï, a souligné que la CMCPM, le Réseau des Parlementaires contre la peine de mort au Maroc et le Réseau des avocats contre la peine de mort, lanceront une campagne pour le soutien de la résolution onusienne concernant l'instauration d'un moratoire universel sur l'application de la peine de mort. L'objectif étant d'inciter les autorités marocaines à voter en faveur de cette résolution. Un mémorandum explicatif favorable à cette résolution sera soumis à cet effet au gouvernement et des rencontres seront tenues avec le ministère des affaires étrangères, le CNDH, les différents partis politiques et les groupes parlementaires, en vue de les sensibiliser et les convaincre quant à la nécessité d'une évolution positive de la position du Maroc lors du prochain vote. De son côté, Mme Nouzha Skalli, porte-parole du Réseau des parlementaires contre la peine de mort, a indiqué que la coalition et les deux réseaux aspirent, à travers cette campagne, amener les responsables à appuyer la prochaine résolution de l'Assemblée générale, afin de renforcer la position diplomatique, politique et en matière de droits de l'Homme du Maroc dans les instances internationales. Pour sa part, Mme Naima Galaf, membre du Réseau des avocats contre la peine de mort, a souligné que le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU, publié en Août dernier, indique que près de 160 pays sur 193 membre de l'ONU ont suspendu ou aboli la peine de mort. Lors de cette rencontre, les participants ont tiré la sonnette d'alarme sur la situation des condamnés à mort au Maroc qu'ils jugent inhumaine , notant que les enquêtes de terrain ont révélé que ces condamnés à mort souffrent de troubles mentaux et endurent des conditions psychologiques extrêmement difficiles.