Organisée mercredi à Casablanca par la Chambre de commerce Suisse au Maroc, une conférence-débat, tenue sous le thème «Transition énergétique : quel défi pour le Maroc», a offert l'opportunité de rendre compte de la politique énergétique nationale. Une politique qui, à l'image de ce qui se passe un peu partout dans le monde, vise la diversification des sources et des formes de l'énergie et la sécurité de l'approvisionnement. D'autant plus que, pays importateur d'énergie, le Maroc se doit de réduire sa dépendance vis à vis des aléas afférents aux sources d'approvisionnement extérieures et trouver des réponses adéquates à ses besoins énergétiques en hausse. A ce titre, le Maroc s'est déjà investi dans le développement énergétique durable et ce, à travers la décision de recourir aux énergies renouvelables. Un vaste chantier en cours. Ce choix stratégique est tout aussi dicté par l'évolution future d'un certain nombre de facteurs qui feraient qu'à l'horizon 2030, la demande en énergie primaire devrait tripler et celle électrique quadrupler. Face à ce genre de contraintes, le Maroc est de plus en plus acculé à repenser sa transition énergétique. D'aucuns n'ignorent que, de par ses enjeux politiques, économiques, sociaux et environnementaux, cette transition n'est nullement neutre et son optimisation consisterait à mieux gérer un accès généralisé à l'énergie et une maitrise des coûts. Au département de l'Energie, l'on rassure que, d'une part, cette transition «n'est plus sur le papier» mais le Maroc dispose, à cet effet, d'une feuille de route qui s'appuie sur des objectifs majeurs afin d'assurer la sécurité d'approvisionnement par le recours en base au charbon et l'entrée massive du gaz naturel dans le mix électrique. Et d'autre part, toutes les énergies devront trouver leur place dans ce mix sans toutefois que celui-ci soit rigide et figé. L'annonce des tenants et aboutissants de cette feuille de route est prévue dans les semaines à venir. Pour rappel, dans le cadre de la stratégie énergétique nationale le Maroc a déjà entrepris les premières démarches quant au recours à l'utilisation du gaz naturel. Cette utilisation prévoit, entre autres, la réalisation, à partir de 2019, sur le site de Jorf Lasfar, d'un terminal de Gaz naturel Liquéfié (GNL). Toujours est-il que les études menées jusqu'ici sont toujours au stade de l'évaluation des infrastructures à développer ; l'identification des partenaires potentiels pour réaliser ces infrastructures ; l'analyse des modèles possibles d'organisation du secteur du gaz naturel ; la proposition de modèle de régulation de la filière et d'organisation du régulateur ; la finalisation du projet de loi relative au gaz naturel...