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Turquie : Dans l'attente des municipales: Le gouvernement cherche la paix avec les Kurdes
Publié dans L'opinion le 26 - 03 - 2014

Engluées depuis des mois, les discussions entre le gouvernement turc et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont suspendues aux résultats des élections municipales, dont les Kurdes de Turquie espèrent un coup de pouce en faveur de la paix.
Coprésidente du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), Gülten Kisanak brigue la mairie de Diyarbakir avec de bonnes chances de l'emporter, tant son parti est influent dans cette ville à majorité kurde.
Pour elle, le scrutin du 30 mars doit permettre de relancer le processus engagé pour mettre un terme au conflit kurde, qui a fait 45.000 morts depuis 1984.
«Le gouvernement n'a pas été capable de démontrer son esprit démocratique avant ces élections», regrette Mme Kisanak. «Mais si nous sortons plus forts de ce scrutin, alors nous n'aurons pas besoin de l'attendre pour avancer», ajoute-t-elle, «chaque voix pour nous viendra conforter le BDP comme acteur incontournable de toute solution».
Très proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le BDP milite pour une large autonomie des régions à majorité kurde de Turquie, la reconnaissance de leur spécificité dans la Constitution et le droit à l'enseignement public dans leur langue.
A l'automne 2012, le gouvernement islamo-conservateur a engagé des discussions avec le chef historique du PKK Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à vie.
Ces pourparlers ont abouti en mars 2013 à un cessez-le-feu unilatéral des combattants kurdes et à l'amorce d'un retrait vers leurs bases du nord de l'Irak. Mais ce repli a été suspendu à l'automne, les Kurdes jugeant qu'Ankara n'avait pas tenu ses promesses.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a bien fait voter fin 2013 un «paquet» autorisant notamment l'enseignement en kurde dans le secteur privé ou le droit pour les accusés kurdes de se défendre dans leur langue. Mais il a été jugé insuffisant et les discussions sont depuis au point mort. Malgré ce blocage, les armes restent silencieuses depuis un an et les habitants de Diyarbakir reconnaissent que le climat dans leur ville a changé.
Tensions
«Il y a quelques années, j'aurais été mis en prison pour porter ça», s'amuse Baki Icoz, un apprenti bijoutier, en arborant son T-shirt barré du mot «Kurdistan».
L'an dernier, M. Erdogan a brisé lui-même un tabou en prononçant ce mot en accueillant le chef des Kurdes d'Irak Massoud Barzani. «L'Etat est désormais de notre côté», s'amuse Baki Icoz.
Le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir espère aujourd'hui tirer les bénéfices de ce climat apaisé pour ravir la mairie de Diyarbakir au BDP. «Mon parti attache beaucoup d'importance au processus de paix et il continuera», assure le candidat de l'AKP, le député Galip Ensarioglu.
«L'autonomie n'est pas indispensable au peuple kurde. Nous avons mis un terme au bain de sang et nous avons pris des mesures pour la langue et l'identité kurde», plaide M. Ensarioglu, «ça, c'est indispensable aux Kurdes».
Mis en difficulté par les accusations de corruption qui minent son régime, M. Erdogan a réaffirmé récemment qu'il ferait «tout ce qu'il faut» pour mettre un terme au conflit kurde.
Mais les Kurdes ne s'en contentent pas et pressent Ankara de faire d'autres gestes. Dans son message du Nouvel an kurde, la semaine dernière, Abdullah Öcalan a exigé la mise en place rapide d'un «cadre légal» pour relancer les discussions.
Un des chefs militaires du PKK, Murat Karayilan, a été plus menaçant. «Le processus de paix s'arrêtera si le gouvernement ne prend pas de mesures une ou deux semaines après les élections», a-t-il lancé à l'agence de presse Firat News. Autre signe de ces crispations, de violents affrontements ont éclaté ces dernières semaines entre les partisans du BDP et d'un parti islamiste prokurde, Huda-Par, qui présente lui aussi un candidat à la mairie de Diyarbakir.
Malgré les tensions, l'heure reste toutefois à l'optimisme.
«La Turquie est confrontée au problème kurde depuis des décennies», note Rustem Erkan, professeur de sociologie à l'université Dicle de Diyarbakir, «il faudra bien encore vingt ans pour que les choses se normalisent».


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