El Jadida est devenue une destination touristique incontournable. La capitale des Doukkala n'arrête pas d'innover en matière de festivités pour joindre l'utile à l'agréable. Après Jawhara et Malhouniat, c'est le tour de la fauconnerie d'être à l'honneur. La 1ère édition du Festival de la Fauconnerie organisée du 19 au 21 avril 2013 dans la commune rurale de Zaouiat Lekouassem, a été un véritable succès. Cette manifestation culturelle singulière, qui coïncide avec le deuxième anniversaire du classement de la Fauconnerie sur la liste représentative de l'UNESCO en tant que Patrimoine Humain Vivant, est organisée par l'Association des Fauconniers Lekouassem d'Ouled Frej et l'Association Provinciale des Affaires Culturelle en collaboration avec la Direction Régionale de la Culture. Elle s'inscrit sous le thème « La fauconnerie : Tradition ancestrale et patrimoine universel ». Cette conférence a été d'ailleurs animée par des professeurs et chercheurs représentant l'UNESCO, le centre Lusitanien et le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts. Elle a également été ponctuée par des spectacles artistiques et culturels, tels Takhrijat attaleb (Rituel des écoles coraniques), enchaînement de tableaux artistiques, représentant le patrimoine culturel local, la troupe populaire « Tagada » et de superbes démonstrations de scènes de Fauconnerie. Le stand réservé aux expositions sur l'histoire de la fauconnerie a pour sa part connu un nombre record de visiteurs durant les trois jours de ce festival. Par ailleurs et joignant l'utile à l'agréable, les organisateurs ont eu une sympathique pensée pour cinq anciens fauconniers. Un vibrant hommage leur a été témopigné en présence du gouverneur d'El Jadida, M. Mouâd Jamaï, de M. Hafi, haut-commissaire aux Eaux et Forêts, d'invités venus des EAU, Koweit, Arabie Séoudite et du Japon... Au-delà de l'esprit festif qui a dominé cet événement exceptionnel, les organisateurs aspiraient surtout à célébrer la renaissance d'un art de chasse au vol qui avait connu autrefois un véritable âge d'or et dont les ultimes secrets ne sont conservés de nos jours que dans la terre des Doukkala, grâce à la fidélité indéfectible dont ont fait preuve les différentes factions de la tribu des chorfa Lekouassem. L'autre objectif visé par les organisateurs de ce festival, est de mettre au-devant de la scène les divers aspects de ce patrimoine, dont notamment le savoir-faire en matière d'instruments de chasse, l'habillement traditionnel, la musique, le chant, la dance, l'art culinaire sans pour autant oublier l'incontournable cheval qui faisait autrefois partie intégrante de la chasse au vol. Saisissant l'importance capitale que revêt ce patrimoine singulier tant pour le développement humain de la zone rurale concernée que pour la promotion touristique de la Région, M.Jamaï n'a pas manqué de passer de l'idée à l'acte en s'impliquant fortement afin de donner corps à cette manifestation exceptionnelle qui harmonise l'Histoire, le patrimoine la culture et les traditions. Inscrite sur la liste représentative de l'Unesco en tant que Patrimoine Humain vivant, la fauconnerie est une des plus anciennes relations entre l'homme et l'oiseau datant de plus de 4000 ans. C'est une activité traditionnelle supposant l'utilisation d'oiseaux de proie entraînés pour attraper leurs proies dans leurs conditions et leurs habitats naturels. C'est un aperçu fascinant de la manière dont la nature fonctionne et un défi intellectuel pour le fauconnier d'essayer de comprendre ces comportements. Sa tâche est de ramener les acteurs ensemble au stade de la nature. Cela implique pour le fauconnier de développer une relation particulière et une synergie importante avec son oiseau.