C'est du 19 au 21 Avril 2013 dans la commune rurale de Zaouiat Lekouassem qu'aura lieu le 1er festival de la Fauconnerie au Maroc. Cette inauguration coïncide avec la célébration du deuxième anniversaire de l'inscription de la fauconnerie sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO, concernant à ce jour onze nations : Maroc, Qatar, Syrie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, France, Belgique, Espagne, République tchèque, Mongolie et Corée.
Il s'agit là d'une soumission massive et coordonnée par Abu-Dhabi et rappelle, si besoin est, que la relation entre l'homme et le faucon a une ancienneté de plus de 4000 ans et que l'art de la fauconnerie, est une activité traditionnelle qui suppose l'utilisation de faucons entrainés pour attraper les proies dans leurs conditions et leurs habitats naturels.
Des millions d'années, ont servi aux uns et aux autres de s'adapter et évoluer. Les premiers pour chasser et les seconds de tout essayer pour éviter d'être pris. Une représentation fascinante sur le fonctionnement de la nature et, quelque part aussi, un défi intellectuel de la compréhension du phénomène.
Parler de la fauconnerie au Maroc c'est se référer à cette fameuse tribu Lekouassems de Doukkala, dont le fief incontesté est solidement ancré au Douar Smaâla d'Oulad Frej (province d'El Jadida) de même qu'à Ouled Amrane (province de Sidi Bennour), là où toutes les familles ne connaissent que le langage du faucon et de la fauconnerie. Une solide communion existant entre le maitre et le rapace et qui n'a jamais perdu de sa teneur et encore moins de son originalité.
« C'est toujours difficile de redresser les colonnes d'une Histoire dont les pans ont tendance à décliner dangereusement. Toutefois, il s'avère qu'avec de la bonne volonté et de la patience, cette difficulté ne peut nullement s'imposer comme synonyme de l'impossible. La meilleure illustration de cet exemple, nous la vivons à travers la noble fauconnerie des Doukkala. Elle est actuellement en pleine renaissance alors que, vers les années 80, elle courrait le risque d'une regrettable et irréversible disparition. » Nous déclara Ahmed Chahid, l'homme qui a longtemps œuvré pour qu'un tel événement puisse avoir lieu, sans oublier tous ceux qui ont oeuvré de près ou de loin en faveur de la sauvegarde du faucon.. Il faut reconnaitre que le constat actuel est d'une nature surprenante, les anciens fauconniers qui n'étaient que des occasionnels auxquels on faisait appel pour les haies d'honneurs, ont repris toute confiance en eux-mêmes et sont devenus conscients de la valeur des riches trésors qu'ils avaient réussi à protéger à ce jo Bravo donc à tous, pour cette implication qui force admiration et encouragements !