La diversification productive de l'économie marocaine, élaborée à travers les différentes politiques sectorielles, a permis au Royaume une forte résilience, selon le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka. Cette diversification a «permis d'éviter de recevoir de plein fouet le choc de la crise européenne parce que de nouveaux secteurs ont pu prendre le relais, atténuant l'impact de la crise sur notre économie», a expliqué le ministre lors d'un entretien publié lundi par le quotidien +Aujourd'hui le Maroc+. «La croissance non agricole qui est liée aux pays développés et qui est intégrée à l'économie mondiale va continuer à marquer un rythme soutenu», a-t-il illustré. M. Baraka a indiqué, en outre, que le gouvernement continuera à «soutenir la demande intérieure ainsi que le développement des investissements publics, comme ce fut le cas dans la loi des finances», soulignant toutefois que les marges de manÂuvre budgétaires restent limitées en raison du déficit budgétaire, qui s'est élevé en 2011 à 6,1 pc du PIB. «Donc, l'obligation qu'a le gouvernement dans le cadre de la Constitution d'assumer et de maintenir les équilibres macroéconomiques et les fondamentaux nous amène à dire qu'on ne pourra pas continuer à soutenir de la même manière l'économie nationale», a ajouté M. Baraka. Le ministre a relevé, dans ce cadre, le besoin de s'inscrire dans une «logique de ciblage des politiques publiques pour un meilleur rendement et une plus grande efficience de la dépense publique». Par ailleurs, M. Baraka a évoqué un certain nombre de réformes, ayant un caractère «structurant pour l'avenir et structurel pour le pays», notamment la réforme de la Caisse de compensation et des caisses de retraite, affirmant que les différentes contraintes exogènes seront prises en compte «tout en veillant au respect des engagements pris par le gouvernement sur le plan social».