L'Association Marocaine des Exportateurs d'Algues Marines (Ameam) et le ministère des Pêches Maritimes (MPM), sont parvenus lundi 4 juillet 2011 à un terrain d'entente sur un ensemble de problèmes que traverse le secteur d'exploitation des algues marines au Maroc à l'orée de la mise en œuvre du Plan Halieutis, indique M. Nabil Labbar, président de l'AMEAM qui n'était pas tout à fait d'accord avec tout ce qui a été dit à ce sujet par d'autres professionnels du secteur La séance de travail qualifiée d'houleuse avec le ministère en la personne de Mme Zakia Driouich, directrice de la pêche et de l'aquaculture, a fini sur une note fructueuse. Les débats francs et responsables ont cerné tous les problèmes en instance qui taraudent les exportateurs. Plus particulièrement, ceux générés par le revers de la médaille du «Plan Halieutis» qui octroie 80% à une seule société transformatrice et 20% à une douzaine de sociétés exportatrices. Entre autres, des stocks surestimés pour justifier le braconnage et le noir, et l'interdiction à l'export d'environ 600 tonnes de matière première séchées et stockées depuis l'année dernière sous prétexte qu'il résulte de la pêche INN, etc. Grâce donc à son talent de pédagogue, doublé d'un sens de négociation collective aussi redoutable que sage, Mme Zakia Driouich a su en fin de compte, baliser le chemin à un terrain d'entente qui arrange toutes les parties, indique M. Nabil Labbar. Ses qualités de gestionnaire et ses grandes capacités à fédérer les énergies sont si bien reconnues que non seulement on lui confie dès 2008 la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture, mais elle est aussi étroitement associée à de grands dossiers comme la stratégie «Halieutis», le fil conducteur des négociations avec l'Union européenne et de tous les projets engagés ou qui se préparent pour le développement de l'aquaculture au Maroc Rappelons par la même occasion que depuis l'avènement de Mme Driouich à la tête de la direction de la Pêche et de l'Aquaculture, beaucoup de choses ont changé puisque rien qu'au niveau des captures, le Maroc est passé de quelque 700 000 tonnes à près de 1,2 million de tonnes, avec une valeur ajoutée qui n'a cessé d'augmenter. Zakia Driouich résume le travail qui se fait ainsi : «La question n'est pas tellement de pêcher plus mais mieux et travailler en profondeur sur la valorisation des produits avec de meilleures qualifications des hommes mais aussi la modernisation de la flotte»