Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Conjoncture économique Evolution favorable de l'économie marocaine au premier semestre 2010
Bonne campagne céréalière, amélioration des transferts des MRE et maîtrise des prix …
L'exécution de la Loi de Finances 2010 était globalement satisfaisante L'activité de la Bourse de Casablanca a bénéficié de l'effet positif de l'introduction à la cote d'un distributeur automobile tunisien Les dernières données conjoncturelles disponibles font état d'un comportement favorable de l'activité économique dans son ensemble. C'est ce qu'affirme la DEPF (Direction des études et des Prévisions Financières) dans sa note de conjoncture datée du mois d'août. Explications. Le secteur primaire a été marqué par la réalisation d'une campagne agricole, avoisinant 80 millions de quintaux, ainsi que par la hausse des débarquements de la pêche côtière et artisanale, à fin juillet 2010, en volume et en valeur respectivement de 16% et de 4,2% en glissement annuel. S'agissant des activités hors primaires, la production et les exportations de phosphates et dérivés ont affiché une croissance notable au terme du premier semestre 2010 en glissement annuel. La production et la consommation d'électricité se sont raffermies à fin juin 2010, respectivement de 5,9% et de 5,4% par rapport à fin juin 2009. Pour ce qui est du secteur du BTP, les ventes de ciment ont augmenté, à fin juillet 2010, de 1,1% par rapport à fin juillet 2009 contre un accroissement 0,9% un an auparavant. La production des industries manufacturières a enregistré une légère croissance de 0,6% au premier trimestre 2010 par rapport au même trimestre de l'année 2009. Concernant les activités tertiaires, les indicateurs d'activité relatifs au tourisme ont maintenu, au terme des six premiers mois de 2010, leur évolution positive entamée depuis le quatrième trimestre 2009. Les arrivées de touristes, les nuitées réalisées dans les hôtels classés et les recettes voyages se sont raffermies, en glissement annuel, de 13,4%, de 9,9% et de 10% respectivement. En outre, les trois segments du secteur des télécommunications se sont favorablement comportés au terme du premier semestre 2010 avec une hausse en glissement annuel de 3,1% du parc d'abonnés du marché du mobile, une progression de 6,9% du nombre d'abonnés du marché de la téléphonie fixe et un accroissement de 10,1% du nombre d'abonnés à Internet. La consommation des ménages continue, pour sa part, de profiter de la réalisation d'une bonne campagne céréalière, de l'amélioration des transferts des Marocains Résidant à l'Etranger (+11,5% à fin juin 2010), de la maîtrise des prix (+0,7% à fin juillet 2010) et des mesures prises dans le cadre de la Loi de Finances 2010 pour soutenir le pouvoir d'achat. Les crédits à la consommation ont, pour leur part, augmenté de 16,4% par rapport à fin juin 2009. Quant aux recettes de la TVA intérieure, elles se sont accrues, à fin juillet 2010, de 12,3% en glissement annuel. L'investissement continue à évoluer positivement, comme en témoigne le maintien d'une progression soutenue des crédits à l'équipement avec une hausse de 23,9% à fin juin 2010 par rapport à fin juin 2009. De plus, les importations des biens d'équipement hors avions se sont accrues en valeur, à fin juin 2010, de 2,1% en glissement annuel après un repli de 9,6% un an auparavant. Les transactions commerciales des biens et services ont clôturé le premier semestre 2010 sur une croissance des importations des biens et services de 13,3% en glissement annuel, soit à un rythme plus accéléré que celui enregistré par les exportations des biens et services qui se sont raffermies en valeur de 12%. En revanche, les échanges de biens ont été marqués par une appréciation de la valeur des exportations (FOB) (+16,5%) à un rythme plus rapide que celui enregistré par les importations (CAF) (+12,3%). Par conséquent, le taux de couverture des importations des biens par les exportations a gagné 1,7 point pour s'établir à 45,9% contre 44,2% à fin juin 2009. Les échanges de services ont, pour leur part, généré 46,2 milliards de dirhams de recettes, alors que les dépenses se sont chiffrées à 29,8 milliards de dirhams, ce qui s'est traduit par un solde excédentaire de 16,34 milliards de dirhams. Toutefois, ce solde est en baisse de 10,7% par rapport à son niveau enregistré à la même période de l'année précédente et ce, en raison de l'accroissement des dépenses de 18,3% en glissement annuel contre une hausse de seulement 6,1% pour les recettes. L'exécution de la Loi de Finances 2010 à fin juillet 2010 a été globalement satisfaisante. Les recettes et les dépenses ont été réalisées à un rythme quasiment en ligne avec les prévisions initiales de la Loi de Finances sauf pour les dépenses de compensation. Le taux de réalisation des recettes fiscales s'est établi à 61,6% suite à la concrétisation de 56% des recettes des impôts directs, de 66,1% des impôts indirects, de 70,1% des droits de douane et de 62,8% des droits d'enregistrement et de timbre. S'agissant des dépenses ordinaires, leur taux d'exécution a atteint 62,1% suite à la réalisation de 55,7% des dépenses de personnel, de 60,9% de celles des autres biens et services et de 58,2% de celles afférentes aux intérêts de la dette. En revanche, les dépenses de compensation ont dépassé, à fin juillet, les prévisions initiales pour l'ensemble de l'année 2010 de 1,1 milliard de dirhams en raison de la hausse des prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux conjuguée à l'appréciation du taux de change du dollar. Pour ce qui est des dépenses d'investissement du budget de l'Etat, elles ont été réalisées à hauteur de 60,7%. Sur le plan monétaire, le ralentissement de la croissance de la masse monétaire, en glissement annuel, se poursuit. Celle-ci est passée d'une augmentation de 9% à fin juin 2009 à un accroissement de 6,6% à fin juin 2010. Cette évolution s'explique essentiellement par le repli des avoirs extérieurs nets de 9% ou 17,2 milliards de dirhams, pour se chiffrer à 172,9 milliards à fin juin 2010, après une baisse de 10,2% ou 21,6 milliards de dirhams à fin juin 2009, en liaison avec la baisse des réserves de change tant de la Banque Centrale que des autres institutions de dépôt. A cela s'ajoute l'impact de la décélération du rythme de progression des créances sur l'économie qui ont augmenté, en glissement annuel, de 14,5% ou 89,6 milliards de dirhams pour atteindre 708,1 milliards à fin juin 2010 après une hausse de 18,8% ou 97,9 milliards à fin juin 2009. Cette tendance est à lier avec le ralentissement du rythme de croissance des crédits octroyés par les autres institutions de dépôts qui est passé de +18,8% à fin juin 2009 à+13,6% à fin juin 2010. Quant aux créances nettes sur l'administration centrale, elles se sont contractées de 17,5% en glissement annuel, après un repli de 3,4% un an auparavant, pour se chiffrer à 73,1 milliards de dirhams. Au niveau du marché interbancaire, les trésoreries bancaires ont enregistré un resserrement au cours du mois de juillet 2010, induit par l'effet restrictif de la hausse de la circulation fiduciaire. De ce fait, la Banque Centrale a augmenté le volume moyen de ses interventions pour l'injection de la liquidité pour atteindre plus de 25 milliards de dirhams en juillet après 23 milliards de dirhams en juin. Quant au taux interbancaire moyen pondéré, il a évolué à des niveaux proches du taux directeur. Il a atteint, en moyenne 3,35% en juillet, en hausse de 7 pb par rapport au mois de juin. Du côté du marché des bons du Trésor émis par adjudication, les levées brutes du Trésor ont atteint 2,2 milliards de dirhams au cours du mois de juillet 2010, en baisse de 72,3% par rapport au mois de juin. Au terme des 7 premiers mois de 2010, ces levées se sont établies à 59,9 milliards de dirhams, en progression de 40,5% par rapport à la même période de 2009. Ces levées ont été orientées vers les maturités courtes, moyennes et longues à hauteur respectivement de 41,1%, de 47,7% et de 11,1%. Concernant l'évolution des taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor au titre du mois de juillet par rapport aux taux des dernières émissions de l'année 2010, ceux des émissions à court et à moyen terme se sont inscrits en légère baisse alors que ceux des émissions à long terme ont quasiment stagné. Pour ce qui est de l'activité de la Bourse de Casablanca, elle a bénéficié au cours du mois de juillet de l'effet positif de l'introduction à la cote du distributeur automobile tunisien ENNAKL ce qui a permis d'atténuer l'impact des nombreux détachements de dividendes opérés au cours de ce mois. A fin juillet 2010, les deux indices MASI et MADEX ont légèrement augmenté, par rapport à fin juin 2010, respectivement de 0,1% et 0,2%, ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2009 à +12,8% et +13,6% respectivement. Pour sa part, la capitalisation boursière s'est établie, à fin juillet 2010, à 572,5 milliards de dirhams, en hausse de 0,5% par rapport au mois de juin et de 12,5% par rapport à fin décembre 2009. Au terme des sept premiers mois de 2010, le volume global des transactions a augmenté de 77,9% en glissement annuel pour atteindre 146,3 milliards de dirhams, dont 31,3% ont été enregistrés au cours du mois de juillet. En effet ce mois a enregistré le règlement des opérations d'offre publiques de retrait des valeurs ONA et SNI et d'importantes transactions sur le titre CGI au niveau du marché de blocs.