Les analystes sont optimistes : le marché va renouer avec la tendance haussière qu'il a connue durant le premier semestre. Si la relance de l'activité économique des partenaires du Maroc est confirmée, cela ne peut être qu'une bonne nouvelle pour la place boursière marocaine. Mais une chose est certaine affirment certains analystes, le marché va renouer avec la tendance haussière qu'il a connue durant le premier semestre. D'abord, une amélioration des liquidités disponibles à court terme à travers l'OPR ONA-SNI. Pour rappel, suite au retrait des deux holdings de la cote le 19 août dernier, la capitalisation a été amputée de 48 milliards de DH, revenant à 516 milliards. Depuis, elle a repris 11 milliards de DH pour s'établir à 527 milliards à la clôture de la séance du jeudi 2 septembre. A cela, il faut ajouter les deux opérations du groupe Addoha. Le champion national de l'immobilier a lancé en août deux importantes opérations, quasi-simultanées, de levées de fonds. La première est d'ailleurs la plus grosse augmentation de capital réalisée à ce jour à la Bourse de Casablanca. Elle portait sur 3 milliards de DH et elle a été souscrite entièrement. La seconde opération a concerné la levée d'un emprunt obligataire de 2 milliards de DH, elle aussi souscrite intégralement et…en 48Heures. Un total de 5 milliards de dirhams qui ne va pas manquer d'impacter positivement la liquidité à court terme de la place de Casablanca. Dans le même registre, la cession additionnelle par l'Etat de sa participation -on annonce jusqu'à 8% du capital- dans IAM,devrait être bouclée avant la fin de l'année. Rien d'étonnant qu'elle suscite une nouvelle dynamique sur le marché. Fait notable : la Caisse marocaine de retraites a été autorisée à placer jusqu'à 30% de ses réserves en bourse. Ce qui représente une manne de 20 milliards de DH. Tant qu'il y aura des introductions.. Côté introductions, l'assureur CNIA est parti pour céder jusqu'à 15% de son capital. On annonce l'opération pour le mois courant. Koutoubia, la marque leader dans le secteur de la charcuterie et de la transformation des viandes au Maroc, peaufine également son introduction imminente. De nombreux analystes attendent une opération de cessions d'actifs de la part d'ONA-SNI. Selon BMCE Capital Bourse, l'entité pourrait céder des participations dans trois de ses filiales dans l'agro-alimentaire ainsi que ses deux filiales Attijariwafabank et Wafa Assurance. L'opération permettrait d'apporter de la liquidité à court terme sur le marché: quelque 25 milliards de DH avant la fin de l'année. A suivre également, la cession prochaine de Méditel qui anime les discussions dans les salons. Que ce soit France Telecom, ou un autre, Méditel est voué à la cote, nous précise un analyste d'Attijari Intermédiation. Les trois secteurs locomotives se portent bien Les trois secteurs qui dominent le marché financier casablancais font du buzz. En effet, les télecoms avec 23% du marché des capitaux ont commencé la rentrée sous de bons auspices. Ensuite, les assurances et les banques représentent quant à elles plus de 20%. Ce secteur est également en effervescence avec l'opération CNIA et les éventuelles cessions sur AWB et Wafa Assurance. Et pour finir , le secteur de l'immobilier, représentant plus de 15% du marché des capitaux, a repris du poil de la bête. Addoha, Alliances mais également les cimentiers Lafarge, Ciments du Maroc et Holcim devraient bien se comporter. Ciments du Maroc qui a dévoilé ses réalisations financières, en juin dernier, affiche un potentiel prometteur pour 2010 et 2011. D'ailleurs, les télécoms, l'agroalimentaire et les « utilities »sont considérés comme des actifs séduisants par les analystes. Certaines valeurs plus que d'autres, recèlent encore des opportunités intéressantes.A ce titre, les actifs miniers à l'exemple de la Sonasid et de Managem sont à placer dans cette catégorie. Pour un peu nous l'aurions oublié, l'introduction de la société tunisienne, Ennakl Automobile, à la Bourse de Casablanca est importante à plus d'un titre dont le plus important à nos yeux est de permettre à la Bourse de Casablanca d'aller vers la construction d'un noyau financier régional. En parfaite phase avec la stratégie globale du Maroc. Un cap à garder.