* Le marché à terme et le plan dépargne en actions nétant pas dactualité pour 2010, les autorités de tutelle se contentent de reconduire certaines incitations fiscales jusquen 2012. * Plusieurs analystes estiment que le marché pourrait sinscrire dans une tendance haussière dès le deuxième semestre. Lannée 2010 à peine entamée, les analystes de la place commencent à faire leurs premières prévisions de lexercice boursier en cours. Cest notamment le cas de BMCE Capital qui vient dachever son «annuel boursier». Dautres sociétés de Bourse, contactées par nos soins, affirment quelles sont en phase de conclure leur rapport danalyse. En attendant, nous vous proposons de faire le point sur les premiers signaux de ce que sera lannée boursière en cours. On notera, tout dabord, que la communauté financière a bien accueilli la reconduction des incitations fiscales jusquen 2012. BMCE Capital et dautres opérateurs de la place estiment que cette mesure contribuerait significativement à un retour de confiance des investisseurs et, de surcroît, un retour à la croissance. Pour rappel, les principaux catalyseurs que lon espérait mettre en place en faveur du développement du marché boursier marocain, nont pas été retenus par les autorités publiques pour lannée en cours. Il sagit, notamment, de la mise en place du marché à terme et du projet de mobilisation de lépargne longue investie en Bourse, à travers le Plan dépargne en actions et les abattements fiscaux en faveur des compagnies dassurance. Par ailleurs, «sur le plan fondamental, la décélération de léconomie marocaine, prévue en 2010, devrait impacter lactivité dune majorité de sociétés cotées à des degrés divers», annonce-t-on chez BKB. De ce fait, la capacité bénéficiaire de la place est attendue en quasi-stagnation au titre de lannée 2010, alors que les prochaines publications de résultats devraient afficher une hausse approximative de 17% des bénéfices de lensemble des sociétés de la place. Du côté des indices boursiers, les analystes des sociétés de Bourse sattendent à ce que le marché de Casablanca renoue avec une croissance positive dès le second semestre de lannée. Cette conclusion est dautant plus justifiée par lanalyse chartiste de lévolution du Masi qui indique que, sauf événement exceptionnel, la place casablancaise toucherait son plus bas de lannée 2010 durant le premier semestre, avant de sinscrire sur un trend haussier pour le restant de lannée. Ceci étant, il nen demeure pas moins que la mobilisation de lensemble des acteurs de la place est toujours de mise afin de «réduire les pesanteurs et les appréhensions présentes chez les investisseurs, aussi bien institutionnels que particuliers, ainsi que chez les émetteurs, tant publics que privés, pour permettre une sortie de crise plus rapide», concluent les analystes de BMCE Capital.