Alejandro Domínguez, président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), a officiellement soumis jeudi une proposition visant à élargir la Coupe du Monde 2030 à 64 équipes. La FIFA est déjà au courant de cette initiative, qui avait été évoquée pour la première fois en mars dernier par un délégué uruguayen lors d'une réunion en ligne du conseil exécutif de l'instance dirigeante du football mondial. « Nous sommes convaincus que la célébration du centenaire sera unique, car un événement de 100 ans ne se produit qu'une seule fois », a déclaré Domínguez lors de son discours d'ouverture du 80e Congrès Ordinaire de la Conmebol. La Coupe du Monde 2030 est déjà prévue comme l'édition la plus étendue de l'histoire, avec six pays hôtes répartis sur trois continents dont le Maroc. Le Mondial 2026, organisé aux États-Unis, au Mexique et au Canada, sera le premier à accueillir 48 équipes, une expansion qui a suscité des critiques, notamment en raison de l'impact sur la phase de groupes. « C'est pourquoi nous proposons, pour la première fois, une Coupe du Monde avec 64 équipes, se déroulant simultanément sur trois continents », a ajouté Domínguez. Toutefois, cette proposition fait débat. Ses détracteurs estiment qu'un tel élargissement nuirait à la qualité du tournoi et diminuerait l'importance des phases de qualification. Par exemple, une Coupe du Monde à 64 équipes garantirait probablement une place à l'ensemble des 10 membres de la Conmebol, y compris le Venezuela, seule nation sud-américaine à n'avoir jamais disputé le Mondial. « Cette expansion permettra à tous les pays de vivre l'expérience du Mondial et d'éviter que quiconque sur la planète ne soit exclu de cette grande fête », a argumenté Domínguez. Si la FIFA valide cette proposition, la compétition passerait à 128 matchs, soit le double du format à 64 rencontres utilisé entre 1998 et 2022. Cependant, le président de l'UEFA, Aleksander Čeferin, s'est fermement opposé à cette idée, la qualifiant de « mauvaise décision ».