Dans une démarche marquée par la volonté de structurer des convergences économiques durables, la Société des villes industrielles jordaniennes (SVIJ) et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) du Maroc ont procédé, samedi 12 avril à Amman, à la signature d'un mémorandum d'entente jetant les fondements d'un partenariat stratégique technique, opérationnelle et institutionnelle, destiné à favoriser l'essor d'un développement intégré et équilibré dans les deux pays. La cérémonie de signature s'est tenue en présence de Fouad Akhrif, ambassadeur du Maroc en Jordanie, d'Omar Jwaideh, directeur général de la SVIJ et de Khalid Safir, directeur général de la CDG, entourés de hauts responsables des deux délégations. Ce protocole d'entente, dont la teneur s'étend à des champs aussi variés que la structuration institutionnelle, l'ingénierie de l'investissement, la formation spécialisée, la gouvernance décisionnelle ou encore l'expertise technique, aspire à ériger un socle commun d'intelligence opérationnelle susceptible de générer des retombées concrètes en matière de création de valeur, de souveraineté productive et de mobilité des savoirs. À cette occasion, M. Jwaideh a rappelé la profondeur des relations bilatérales entre le Maroc et la Jordanie, façonnées par la haute vision des souverains des deux pays et consolidées par une coopération sectorielle de longue date, en particulier dans le domaine économique. Il a également exposé les étapes majeures de la mutation qu'a connue la SVIJ depuis quatre décennies, faisant de ses parcs industriels un levier central de l'industrialisation nationale et un foyer d'emploi structurant pour la main-d'œuvre jordanienne. M. Safir, pour sa part, a souligné que cette entente constitue l'un des jalons d'une alliance fondée sur des principes de complémentarité fonctionnelle et d'excellence mutuelle. Il a rappelé les jalons stratégiques du Maroc dans le champ de la réindustrialisation, notamment par le biais du Pacte national pour l'émergence industrielle (2009), du Plan d'accélération industrielle (2014), et des orientations du programme «Iqlaa» (Relance), qui ont permis l'émergence de pôles intégrés dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique, de l'agro-industrie ou encore du tourisme. Sous l'égide de la CDG, plus de 25 zones d'activités ont vu le jour au Maroc — qu'il s'agisse de zones industrielles classiques, d'accélérateurs de croissance, de plateformes agricoles ou de zones franches — contribuant, selon les chiffres avancés, à la création de quelque 120 000 emplois directs. Au-delà de l'acte de signature, les deux institutions s'engagent à promouvoir un échange structuré d'expertises et d'analyses, à concevoir des projets conjoints et à lancer des études concertées sur des thématiques telles que la transition numérique, la performance décisionnelle, et l'agilité des modèles de gestion. Des ateliers, forums et rencontres internationales seront coorganisés afin d'approfondir les synergies et d'enraciner une culture du dialogue technique de haut niveau.