Beaucoup de personnes, à partir des mythes populaires, croient que les trésors enfouis sont gardés par des « djinns », ce qui pousse les chercheurs à recourir à la magie et à la sorcellerie pour briser cette protection et y accéder, notamment pendant le mois sacré du Ramadan durant lequel cette garde serait affaiblie. Bien que la plupart des gens affirment que ces croyances n'ont aucun fondement, de nombreux crimes sont commis dans plusieurs régions en raison de ce sujet, et ce sont souvent les enfants « zouhris » qui en sont la cible, étant exploités dans ces opérations, ce qui rend la sensibilisation à la dangerosité des situations auxquelles cette catégorie d'enfants est confrontée une étape nécessaire pour les protéger des crimes qui les touchent. Les enfants zouhris
Les enfants zouhris sont entourés de nombreux mythes et croyances populaires, où l'on croit qu'ils se distinguent par des caractéristiques physiques et spirituelles particulières, comme la ligne sur la paume de la main qui la traverse horizontalement, ou une couleur spéciale des yeux, ou une marque sur la langue. Ces caractéristiques indiqueraient leur penchant aux péchés. Autant d'histoires se tissent autour d'eux, les liant ainsi au monde des trésors et des djinns, où certains croient qu'ils ont des pouvoirs surnaturels qui en fait la clé pour extraire les trésors cachés, les rendant ainsi vulnérables au danger, à l'enlèvement, et même au meurtre. La disparition des enfants zouhris est une question entourée de mystère, car il est difficile d'obtenir des données précises sur ces cas, cela étant dû à plusieurs facteurs, parmi lesquels la peur des familles de parler publiquement de la disparition de leurs enfants, de crainte de leur faire courir de nouveau des dangers ou d'attirer l'attention sur eux, ce qui pourrait augmenter les chances qu'ils soient à nouveau ciblés. Dans ce contexte d'hésitation, certains préfèrent démentir l'idée de l'enlèvement lié aux caractéristiques zouhris. Ce silence social rend difficile la vérification de la véracité des revendications liées à ce phénomène et ainsi d'avoir des statistiques fiables pour établir l'étendue de cette forme de criminalité.
Sociologie du phénomène zouhris
Les experts en sociologie estiment que ces idées trouvent racine et force dans l'ignorance et la superstition, où les charlatans et les sorciers répandent la théorie selon laquelle le sang de ces enfants ou des parties de leurs corps ouvrent les portes des trésors cachés. Malgré l'évolution, de la science et le développement scolaire, persistent encore des croyances liées au surnaturel, aux djinns, à la sorcellerie et au satanisme. Le comportement humain est confronté à des pulsions et à des idées obscures (le mal), depuis l'aube de l'histoire humaine, cet éternel conflit entre le bien et le mal.
Répression et sensibilisation
Face à la répétition d'incidents liés à cette criminalité et à leur gravité, les autorités de sécurité intensifient leurs efforts pour combattre les bandes liées aux trésors. Ainsi plusieurs bandes impliquées dans des enlèvements et des meurtres d'enfants zouhris ont été démantelées et leurs membres ont été condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement. Cependant, malgré ces interventions, le danger persiste, notamment dans les zones rurales où les superstitions sont plus répandues.
D'autre part, des séries télévisées, des films ou les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans la mise en lumière de ce phénomène, et à sensibiliser le public sur les dangers de l'exploitation des enfants zouhris.
Timing
On pense que le mois de Ramadan est le moment opportun pour déterrer les trésors, car les démons sont enchaînés, facilitant leur extraction, et c'est aussi une période où l'énergie spirituelle augmente, ce qui peut affecter la magie et la communication avec les djinns. Certains croient que les démons enchaînés pendant ce mois laissent derrière eux des trésors cachés, pouvant être découverts via la magie ou des talismans. Avec l'augmentation, des climats religieux et de la proximité avec Dieu, certains cherchent à utiliser la magie blanche ou les spiritualités pour atteindre leurs objectifs, comme la découverte de trésors. Dans certaines régions, on croit que la nuit du destin est la meilleure nuit pour trouver les trésors enfouis à travers des rites spécifiques selon leurs allégations et croyances.
Rites de sorcellerie
Dans le même contexte, dans d'autres pays européens ou en Amérique, le sang des enfants fait aussi l'objet de croyances et de fantasmes et conférerait des pouvoirs surnaturels. Ainsi, de nombreuses disparitions d'enfants seraient liées à des enlèvements. Ces derniers seraient torturés et tués lors de rites satanistes. Le sang prélevé aurait des vertus régénératrices et retarderait le vieillissement du corps. Les crimes ou sacrifices rituels commis en Afrique pour prélever des organes d'enfants dans le cadre d'un rituel lié à un culte déterminé, sont surtout des pratiques d'inspiration animiste. L'existence de sacrifices d'enfants dans les sociétés anciennes est une réalité attestée. On en retrouve notamment la trace en Amérique, dans les civilisations précolombiennes, chez les Mexicains, au Moyen-Orient et dans bien d'autres pays.
Conclusion
En général, les enfants sont des cibles potentielles (victimes) de pédophilie, d'orgies sexuelles et de rituels sataniques à travers le monde. Mettre fin à cette tragédie commence par l'élimination de l'ignorance et la sensibilisation des gens. Les enfants doivent être protégés des déviances criminelles inspirées de fantasmes, de sorcellerie ou de macabres croyances. L'enfant est la principale victime, en raison de sa grande vulnérabilité et de son incapacité à se défendre. Souvent issus de milieux très défavorisés ou marginalisés par la société, ces enfants sont considérablement exposés à la criminalité sacrificielle.