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M. Abbas El Fassi au meeting de Fès: Le Maroc jouit de stabilité grâce aux acquis politiques, économiques et sociaux réalisés sous le règne de SM le Roi Mohammed VI
Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal M. Abbas El Fassi a fait, dimanche dernier à Fès, un important exposé politique sur le thème : « Davantage d'acquis politiques, économiques, sociaux et diplomatiques », auquel ont assisté des milliers de citoyens. Dans son exposé M. Abbas El Fassi a évoqué nombre de questions nationales intéressant l'opinion publique et passé en revue l'ensemble des acquis réalisés au Maroc et confirmés par des données régionales et internationales, acquis, chiffrés et consignés, à la portée des citoyens. Louanges au Très Clément et Très Miséricordieux, Monsieur le maire de Fès, Hamid Chabat, membre du Comité exécutif et Secrétaire général de l'UGTM, MM. les parlementaires et élus locaux, MM. les secrétaires de sections, MM. les ouléma, Mmes et MM. les acteurs de la société civile, MM. les commerçants et agriculteurs, honorables avocats. Je suis très heureux de me trouver, en cette soirée et en ce mois bénis, dans la ville de Fès, cité du savoir d'où sont partis le Mouvement National et le combat pour la libération pour s'étendre ensuite à l'ensemble du Maroc jusqu'au recouvrement de l'indépendance et le retour d'exil de Mohammed V et de la Famille Royale. Je suis fier de me retrouver en ce jour dans cette ville qui a donné tant de martyrs, consenti de grands sacrifices pour l'indépendance et produit d'éminentes personnalités qui font honneur au Maroc, à leur tête le leader Allal El Fassi. Cette ville qui a fédéré le peuple marocain et triomphé du colonisateur seulement en scandant « ya Latif, ya Latif ! ». J'ai choisi pour thème de mon intervention aujourd'hui : « Davantage d'acquis dans les domaines politique, économique, social et diplomatique ». En effet, le Maroc a engrangé énormément d'acquis, sous l'actuel gouvernement ainsi que sous quelques gouvernements qui l'ont précédé, depuis 1955. Je démontrerai qu'effectivement le gouvernement que j'ai l'honneur de diriger a accompli d'importantes réalisations grâce à la confiance de SM le Roi et du parlement, mais le peuple marocain est ambitieux et SM le Roi l'est tout autant sinon davantage encore. C'est pourquoi nous voulons davantage d'acquis mais avant d'aller plus loin, je voudrais rappeler un fait historique essentiel qui éclaire ce que le Maroc a connu après l'indépendance car, comme on dit en politique, tout est fonction de sa genèse, et notre genèse (départ) a piétiné, et ce, pour deux raisons essentielles : - Le Maroc a accédé à l'indépendance en 1955, depuis lors et jusqu'à l'intronisation en 1999 de SM Mohammed VI qu'Allah le glorifie, le Maroc a enregistré de grands faux - pas. A savoir que nous avons négocié avec la France à Aix les Bains et avec l'Espagne à Madrid, ces négociations ont grandement influé sur le devenir du pays. Je pense que tous ceux qui ont participé à ces négociations étaient de bonne foi, qu'ils l'ont fait au nom du Maroc et qu'ils défendaient leur patrie mais il en est qui pensent qu'ils n'ont pas fait le bon choix et qu'ils n'ont pas tiré le meilleur profit des options qui leur étaient offertes. C'est-à-dire soit procéder par étapes en se disant « on prend au colonisateur ce qui se présente et on lutte ensuite pour lui arracher davantage », soit pencher pour l'option préférée du leader Allal El Fassi qui disait qu'il ne saurait y avoir de négociations que si elles portent sur l'ensemble des terres spoliées y compris Tindouf, Saqia El Hamra, Oued Eddahab, Sebta et Mélilia, ce qui est d'ailleurs consigné dans le message du leader au congrès de la Jeunesse istiqlalienne qui s'est tenu à Fès en mars 1956. Il est clair donc que nous n'avions pas alors négocié la récupération de l'intégralité du sol marocain, ce dont nous traînons les conséquences à ce jour. Certes, cette question a donné lieu à diverses épopées dont celle de la Marche Verte et la symbiose du peuple marocain autour de LL. MM. Hassan II puis Mohammed VI. Mais si le dossier est (partiellement) clos pour le peuple marocain et pour SM le Roi, il ne l'est pas pour autant au plan international parce que, en 1955, nous n'avons pas négocié l'intégrité de l'ensemble du territoire national et voilà que les faits corroborent la position exprimée alors par le leader Allal El Fassi. - L'autre question importante concerne la logique démocratique, en ce sens qu'il appartenait au parti ayant mené la lutte pour l'indépendance aux côtés de feu SM Mohammed V de conduire le premier gouvernement d'après l'indépendance. Malheureusement, le Parti de l'Istiqlal qui était alors la première et principale formation politique, fit partie du premier puis du second cabinet présidés par une personnalité sans appartenance politique (SAP). Je respecte, certes, les SAP et les technocrates, mais la composition d'un gouvernement a une portée et une signification purement politiques et c'est là la deuxième erreur qui a gêné le Maroc après l'indépendance. J'ai voulu, à travers cette introduction, fournir des éléments d'explication à ce qui va suivre mais également rappeler certains faits historiques à même de satisfaire la curiosité des jeunes qui s'interrogent sur ce qui s'est passé et comment cela est arrivé. Après cela, nous sommes entrés dans une période de flux et de reflux qui n'obéissait à aucune logique claire et précise. Ainsi, tantôt on enregistrait des acquis notoires et d'autres fois nous subissions des revers. Tantôt on avait une bonne Constitution qui apportait un plus et tantôt c'était une Constitution rétrograde portant atteinte aux droits de l'homme, perturbant les mécanismes du pouvoir et donnant lieu à la dilapidation des richesses du pays. Ce, jusqu'en l'an 1999, date de l'accession de SM Mohammed VI au Trône et de la consécration de la stabilité qui, comme vous le savez, est une condition sine qua non pour la réalisation du développement souhaité. Laquelle stabilité est, à son tour, due aux importantes réalisations engrangées sous le règne de SM Mohammed VI et qui ont mis le pays à l'abri des soubresauts du passé. Attachement aux constantes Mesdames, messieurs, La stabilité dont jouit le pays s'expliquant par l'attachement aux constantes, lorsque SM Mohammed VI m'a honoré de sa confiance en me nommant Premier ministre, j'ai fait devant les deux Chambres parlementaires une déclaration dans laquelle j'ai exposé le programme du gouvernement que je me suis engagé à exécuter, au nom de ce dernier et par lequel j'affirmais ma sincère détermination à œuvrer à la consécration et la consolidation des constantes de la nation, à savoir : 1) L'Islam que nous voulons du juste milieu, de l'équité, des droits de la femme et des droits humains, de la justice sociale et de l'égalité des chances, 2) la Monarchie constitutionnelle, car depuis la conquête islamique, le Maroc n'a connu qu'un seul régime politique, celui de la Monarchie, le Roi étant l'unificateur du pays et les Constitutions marocaines stipulent qu'il est le garant de l'intégrité territoriale et de l'unité du peuple marocain. C'est également le Symbole de la souveraineté nationale et Amir Al Mouminine, et le peuple marocain ne peut concevoir les choses autrement puisque les Marocains, arabes, berbères, andalous, sahraouis ou originaires d'Afrique sub-saharienne, ont toujours été Marocains. Ceux venus du Sénégal, du Mali, de Guinée, du Cameroun ou du Ghana comme les autres. Et toute cette diversité ethnico-culturelle ne peut être fédérée que par SM le Roi. La 3ème constante concerne l'intégrité territoriale. Depuis la conquête islamique, Saqia El Hamra et Oued Eddahab étaient parties intégrantes du sol marocain et les villes de Sebta et Mélilia, des cités marocaines. Le colonialisme a dépecé notre pays en raison de sa position géostratégique vitale. Le Maroc se distingue, en effet, par ses quatre saisons, sa double façade méditerranéenne et atlantique et cette position a constamment fait l'objet de convoitises étrangères et fait que notre indépendance n'était pas toujours parfaite. Cependant, et Allah en soit loué, nous sommes gagnants en ce qui concerne notre intégrité territoriale. Nous ne l'étions pas au début parce que l'Algérie était soutenue par des régimes militaires ou de parti unique (particulièrement) en Afrique, mais avec le retour de la démocratie dans cette dernière, ces régimes sont tombés les uns après les autres permettant ainsi au Maroc de gagner des points tandis que l'Algérie recule. Au lendemain de la présentation de la déclaration gouvernementale, tous les groupes parlementaires, majorité et opposition confondues, ont reconnu cette évolution alors que les choses étaient différentes auparavant. Les bienfaits du nouveau concept de l'autorité Je pense évidemment que cette unanimité autour des constantes de la nation constitue l'un des grands acquis et des incommensurables bienfaits dont Allah a gratifié ce peuple musulman. Je considère, de même, que l'inauguration du nouveau concept de l'autorité sous le règne de SM Mohammed VI est un acquis immense et d'une portée inégalable puisque, à peine quatre mois après son intronisation, SM le Roi a décidé d'écarter le ministre de l'Intérieur (de l'époque) qui semait la corruption dans le pays, toutes les élections ayant eu lieu de son temps ayant été falsifiées et biaisées, mais je ne m'étendrais pas là-dessus. Ce faisant, SM le Roi a sauvé le Maroc et a entamé son règne sous un signe heureux alors que le ministère de l'Intérieur a commencé, depuis, à rétablir la confiance des citoyens en ce département, tous les ministres qui s'y sont succédés ayant laissé une empreinte marquée au coin de l'amélioration des rapports entre le pouvoir et les citoyens. Respect des échéances électorales Parmi les autres grands acquis, il y a lieu de relever le respect des échéances électorales et c'est là encore une avancée essentielle pour la démocratie car la tenue des législatives tous les cinq ans, des consultations communales chaque six ans et le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers tous les trois ans, sans plus ni moins, est proprement inédit. L'Histoire retient que le pays n'a connu d'élections depuis l'indépendance qu'en 1963, date de l'organisation des premières législatives d'ailleurs vite suivies par la proclamation de l'état d'exception en 1965, et ce, jusqu'en 1977 et ainsi de suite. Il arriva même que la durée de la législature fut prorogée de deux ans. Mais tout cela relève désormais du passé à la faveur du strict respect des délais tant des législatives, des communales ou des élections professionnelles. L'acquis de la méthodologie démocratique Un autre acquis nouveau et significatif est celui du choix par SM le Roi du Premier ministre parmi la formation ayant remporté la première place lors des législatives et j'ai eu l'honneur d'être le premier chef de gouvernement à voir cette méthodologie et cet acquis mis en application par SM le Roi et je suis persuadé que Sa Majesté continuera sur cette voie juste qui a nettement amélioré l'image de notre pays et dont le mérite lui revient exclusivement. Evoquer les acquis impose également de reconnaître que les institutions constitutionnelles exercent leurs attributions normalement ; ainsi, le gouvernement accomplit sa mission en parfaite harmonie entre tous ses membres et il est normal qu'il admette l'opposition honnête et loyale, accepte les critiques positives et rejette l'opposition malintentionnée et la critique tendancieuse et destructive. Le parlement, de son côté, assume son rôle d'instance législative et de contrôle et il est tout aussi naturel qu'il fasse l'objet de critiques car malgré les efforts colossaux qu'il déploie, le citoyen exige toujours plus et mieux. A ce propos, il faut signaler le phénomène de l'absentéisme dont j'apprends que le parlement s'active à lui trouver une solution. Il y a aussi le Conseil constitutionnel dont le travail est désormais cité comme référence à ce que doit être l'Etat de droit, le dernier amendement de la Constitution lui ayant conféré des prérogatives qui font que ses arrêts s'appliquent à tout un chacun et l'ont érigé en une institution digne du plus grand respect. Les remaniements ministériels, une pratique normale Il se dit moult choses au sujet des remaniements ministériels qui ont fait couler beaucoup d'encre, mais je soutiens que les aménagements entrepris à ce jour sont une pratique tout à fait normale et courante, souvent dictés par des raisons de force majeure telles la maladie ou la nomination à des fonctions internationales ad vitam, tout comme ils peuvent se justifier par des imprévus, mais cela est plutôt rare et n'est guère digne de tant d'intérêt. Permettez moi de citer à ce propos des exemples de l'expérience française, le Pt Sarkozy ayant procédé au remplacement de deux ministres et annoncé un vaste remaniement prévu en octobre prochain : quoi de plus naturel ? Le plus important pour nous est ce que nous sommes en train d'accumuler comme acquis très significatifs tels la pénalisation de la torture, l'abandon progressivement de l'impunité vu que nous apprenons régulièrement que des des responsables dans divers secteurs font l'objet de poursuites judiciaires ou de la part de la Cour des comptes ; il est, en revanche, insensé de réclamer des arrestations à l'aveuglette car la logique de l'Etat de droit impose que ne soient poursuivis que ceux dont la culpabilité est avérée. Il en va de même de l'important arsenal des lois relatives à la moralisation de la vie publique qui ont été promulguées sous l'actuel gouvernement sachant que, permettez moi de le rappeler, qu'aucun autre gouvernement n'a produit un aussi important volume de textes en ce domaine qu'il s'agisse de la déclaration des biens régie par une loi de 1992 mais qui était restée lettre morte en raison de ses propres limites ; celle-ci a donc fait l'objet d'amendements en profondeur par l'actuel gouvernement, notamment en ce que cette déclaration n'est plus présentée au Premier ministre mais auprès de la Cour des comptes ; de même que l'assiette des assujettis à une telle déclaration a été considérablement élargie tandis qu'un organe est chargé de rendre compte du nombre des déclarants et de ceux qui ont effectivement rempli cette condition. Je vous informe à ce sujet que le nombre de ceux qui ont déclaré leur patrimoine à ce jour s'élève à 15.000 personnes. Idem pour la loi sur la lutte contre le blanchiment d'argent qui empêche l'investissement douteux et le recyclage de l'argent mal acquis dans des projets (d'apparence honnête), alors qu'une commission veille désormais à traquer les opérations de blanchiment. Ainsi également de la mise en place d'une instance de prévention de la corruption, conformément à une recommandation des Nations unies et qui comprend des représentants de la société civile, des syndicats et du gouvernement alors que le gouvernement, de son côté, poursuit l'examen et les moyens de mettre en œuvre les propositions de M. Saâd Alami en matière de lutte contre la corruption. Pareil pour la commission chargée de la compétitivité et la lutte contre la fraude et la spéculation ; cet organe existait également et avait à sa tête un ministre qui l'avait préconisé mais il est resté gelé 15 ans durant. SM le Roi a donc nommé un nouveau président de cette instance et nous l'avons doté d'un budget et il a d'ores et déjà produit d'intéressantes études, principalement en ce qui concerne les prix du beurre et des manuels scolaires, ce qui doit être inscrit à l'actif de ce gouvernement. Il est, en outre, un nouvel organe dédié à la protection des données personnelles, car quiconque peut écrire n'importe quoi et porter ainsi atteinte à la dignité et aux biens d'autrui ; cet organe sera installé incessamment, sachant que son président est nommé par SM le Roi, tandis que le Premier ministre et le président de la Chambre des conseillers en désignent deux membres chacun. Vous vous rappelez d'autre part de ce que furent les élections communales de 1962 et 1963 ; elles furent catastrophiques, faute d'attributions et de prérogatives bien définies et faute d'élections dignes de ce nom car ces attributions et prérogatives n'ont été fixées qu'en 1977 alors qu'existe aujourd'hui une charte communale offrant des attributions plus larges ; il convient ici de saluer le travail de M. Hamid Chabat et des élus de Fès car leur bilan est honorable et j'ai pu suivre une émission consacrée à cette ville par une chaîne télé française faisant état de la valorisation du patrimoine, des infrastructures, de l'attachement à la langue nationale et autres programmes, ce dont on peut être fiers. C'est une heureuse coîncidence, en outre, que la chaîne amazigh ait vu le jour sous ce gouvernement et je réaffirme à cette occasion qu'en défendant la langue arabe, nous ne nous érigeons point en ennemis de l'amazigh mais nous soutenons que le français ou le dialectal ne peuvent se substituer à l'arabe car cela ravalera le niveau de la pensée, sans oublier que ces idiomes sont loin d'égaler la poétique et la précision de l'arabe qui est aussi la langue du Coran. Il importe aussi d'évoquer le Conseil économique et social (CES), institution prévue par la Constitution de 1992 et dont nous abordons aujourd'hui la phase finale, SM le Roi devant en nommer les membres prochainement afin qu'il puisse entamer ses travaux ; c'est une institution importante en ce qu'elle comprend des commerçants, des artisans, des hommes d'affaires, des représentants des syndicats et autres organisations, mais l'essentiel est qu'il aura à connaître de tous les projets économiques et sociaux avant que ceux-ci ne soient présentés au parlement. Des victoires diplomatiques éclatantes Au plan diplomatique, il faut rappeler que l'Algérie avait naguère la haute main sur pratiquement toute l'Afrique au sud du Sahara, alors que nous n'y comptions que quelques amis loyaux, certes, mais peu nombreux. La situation a changé à présent, 20 pays ayant retiré leur reconnaissance à la république fantomatique et soutiennent désormais la proposition marocaine. Le rapport de forces a ainsi changé et le Maroc, quoi qu'ayant quitté l'OUA, n'en a pas moins maintenu le contact avec l'Afrique ; si bien qu'au moment où l'Algérie proposait de l'argent (aux dirigeants africains), le Maroc veillait, quant à lui, à former des cadres du continent. 10.000 étudiants sub-sahariens poursuivent ainsi leur formation dans les universités et instituts marocains et bénéficient de bourses marocaines tout en constatant de visu le climat de liberté et de démocratie qui règne au Maroc et constituent, de ce fait, des ambassadeurs potentiels de notre pays dans les leurs ; le Maroc entretient également une coopération bilatérale soutenue en matière d'agronomie et de génie avec plusieurs de ces pays, offre une aide humanitaire (à d'autres) et est membre, depuis 2003, de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Censad) créée par le Cel Kaddafi en 1997 et qui regroupe 28 Etats. C'est un forum qui offre l'opportunité d'entretenir des rapports continus avec ces pays et où j'ai eu le privilège d'y représenter SM le Roi à trois de ses sommets (Libye, Bénin et Tchad). Idem du groupe des Etats africains riverains de l'Atlantique qui comprend tous les pays côtiers du Maroc à l'Afrique du Sud et dont le siège est à Rabat ; c'est un ensemble important en termes de pêches maritimes et de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue tout en valorisant le poids et le rôle du Maroc au niveau du continent. Pareil pour le sommet de la francophonie, devenu un forum économique important permettant d'entretenir des relations avec plus de 20 Etats africains et autres ; sans oublier l'Union européenne où nous sommes les seuls à bénéficier du statut avancé et où j'ai eu l'honneur de représenter SM le Roi au sommet de Grenade (Espagne) et où l'on a enregistré avec satisfaction les réalisations du Maroc en matière de droits humains et salué le sérieux et la crédibilité de la proposition marocaine en faveur des provinces du sud. Outre donc les relations économiques, commerciales et dans le domaine touristique que nous entretenons avec l'UE, trois millions de nos compatriotes y vivent et travaillent. Citons aussi l'Union pour la Méditerranée qui a connu un départ moins bon que prévu en raison de la crise économique mais qui regroupe 27 pays européens et 14 autres du sud de la Méditerranée et promet de constituer une force de pointe dans le domaine de la protection de l'environnement. Nous avons aussi des relations normales, en tant que membre de cette famille, avec le monde arabe dont les investissements continuent d'affluer vers nous, outre des accords commerciaux (bilatéraux) avec la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie. Excellent bilan gouvernemental L'accélération du rythme des réalisations du gouvernement constitue, à n'en pas douter, un acquis pour diverses raisons dont la plus importante est la confiance de SM le Roi. Nous enregistrons donc avec satisfaction que tous les indicateurs au titre des exercices de 2008 et 2009 sont de » loin meilleurs que ceux de 2007 et d'avant cette date et, ce, dans tous les secteurs ». Ainsi, au moment où plusieurs pays européens ont enregistré des taux de croissance négatifs (sous zéro) en 2008 et 2009, le Maroc a affiché des taux respectivement de 5,6 et 5,3 tandis que les statistiques concernant les produits agricoles sont en constante progression, que les grands chantiers avancent à la cadence prévue, sans omettre les autres acquis en matière de représentativité de la femme au sein des instances élus, de protection des droits de l'homme et de libertés d'expression et de presse. D'autre part, un énorme effort financier a été consenti même si le Trésor public a dû supporter de lourdes dépenses destinées à financer le dialogue social qui a nécessité 10 MMDhs ainsi que la suppression des basses échelles de une à 4 avec effet rétroactif ou l'aide octroyée à de nombreuses entreprises dans le souci de maintenir des postes d'emploi. Nous sommes des unionistes S'agissant de la vie politique, nous sommes nous les istiqlaliens en faveur de l'unité et de l'union. En effet, au lendemain de l'indépendance, le leader Torrès a rejoint le leader Allal El Fassi et scellé ainsi l'union entre les deux partis ; notre penchant pour l'union a ensuite motivé la création de la Koutla nationale du temps du leader Allal en 1970 puis celle de la Koutla démocratique en 1992 et si quelque allié se retire en cours de route, pour des raisons que nous ignorons, nous continuons quand même notre bonhomme de chemin. Nous disons donc que nous ne sommes les ennemis de personne ; certes, nous débattons des idées et des programmes mais nous nous plaçons au-dessus des querelles personnelles, l'essentiel pour l'Istiqlal est de savoir comment édifier notre pays, parachever notre intégrité territoriale, développer notre agriculture, notre industrie et notre artisanat… Nous réaffirmons, à cette occasion, que nous avons des alliés aussi bien au sein de la Koutla que de la majorité gouvernementale et quiconque fait preuve d'indépendance en matière de prise de décisions nous ne pouvons qu'être à ses côtés. La révision constitutionnelle en accord avec SM le Roi L'on parle beaucoup des réformes constitutionnelles avec, parfois, un ton qui frise la surenchère. Nous affirmons, pour notre part, que la révision de la Constitution à elle seule est insuffisante, car durant les années de plomb où la falsification des élections, l'abus de pouvoir et la dilapidation des richesses du pays étaient monnaie courante, le pays était régi par des Constitutions qui interdisaient pourtant de tels pratiques et abus mais cela n'a pas suffi ; aussi, pensons-nous qu'outre la révision de la Constitution, il faut veiller à ce que celle-ci soit appliquée de manière saine et rigoureuse. Nous concevons, par ailleurs, la Constitution comme un contrat liant l'ensemble des composantes de la société et qu'un tel contrat ne saurait donc reposer sur la confrontation. C'est pourquoi le Parti de l'Istiqlal a opté pour la méthodologie du consensus avec SM le Roi. Je pense que la réforme pourrait intervenir au cours des deux prochaines années, et nous aurons alors l'occasion d'examiner cette question et de soumettre nos propositions et requêtes, principalement en ce qui a trait à l'élargissement des attributions du parlement, la constitutionnalisation de la langue amazighe, l'élargissement du champ des droits humains, etc. en plus de la question de la régionalisation sur laquelle se penche actuellement la commission consultative créée à cet effet, de l'autonomie des provinces sahariennes. Que dit l'actuelle loi fondamentale ? Que le Roi élabore le projet de Constitution et le soumet à référendum, mais que cette initiative peut aussi venir du parlement ; aussi, ceux qui sont pressés et rejettent notre démarche civilisée bannissant la confrontation, n'ont qu'à emprunter l'autre voie. Continuer à pérorer à ce sujet n'est nullement une distinction et nous sommes, quant à nous, en faveur de la symbiose avec le Trône, comme ce fut toujours le cas par le passé. Pour ce qui est du rendement et de l'action du gouvernement, nous entendons poursuivre les grands travaux concernant la construction de routes, d'autoroutes, de ports, du trains à grande vitesse, des sites touristiques tels celui de Martchika et considérons qu'un chantier comme celui de Tanger-Méd s'imposait de lui-même, auquel s'ajoutera un nouveau projet, celui du port de Nador-ouest à l'initiative de SM le Roi et destiné à approvisionner les bateaux en carburant, 75 p.c du trafic maritime devant transiter par cette nouvelle unité. La couverture sanitaire concernait, quant à elle, les seuls salariés et fonctionnaires ; nous l'avons généralisée à l'ensemble des démunis ; cette opération a démarré dans la région de Tadla-Azilal où des cartes donnant accès aux soins gratuits ont été distribuées en attendant que l'ensemble des citoyens (dans le besoin) puissent en bénéficier. Ce, en plus de la distribution de l'insuline à titre gracieux aux nécessiteux, la possibilité désormais offerte aux femmes d'accoucher gratuitement dans les hôpitaux et centres de santé, ce qui a permis de réduire la mortalité néo-natale des jeunes mères. Nous allons donc continuer dans le sens du développement humain conformément aux orientations royales et demeurons, au Parti de l'Istiqlal, optimistes quant à l'évolution de nos idées et programmes car adossés à des principes fermes et bien ancrés ; c'est d'ailleurs ce qui fait que nos rangs sont solidement soudés, la minorité étant libre de discuter et de critiquer mais se plie, à la fin, à l'avis de la majorité. Je vous remercie « oua salamou alaykoum ! ».