L'année 2024 est bouclée avec un bilan très positif de la diplomatie marocaine, enregistrant des performances exceptionnelles. La politique étrangère du royaume ne cesse de briller par sa clarté et son caractère univoque. A vrai dire, le Maroc a réussi à se forger une vraie réputation mondiale sur le long terme, grâce au sérieux de son travail de fond. Cela dit, il ne faut pas non plus oublier que Rabat a admirablement appris à mesurer, sagement, ses pas diplomatiques. Puis, son positionnement géographique unique, sa souplesse et son ouverture à l'international lui conférent une place de référence au niveau international. En sus de cela, la promotion de l'intégration régionale et sa coopération sud-sud traduisent quelques-unes des remarquables qualités et ambitions politiques qui font du Maroc la grande nation d'aujourd'hui et de demain. Comme disent des chefs d'Etat et de gouvernement de partout au monde, le Maroc est la plus grande puissance régionale d'Afrique en devenir, que n'importe quel pays rêve d'avoir comme principal partenaire stratégique. Crédibilité et influence : des atouts majeurs A l'ère post-covid, les cartes entre nations ont été redistribuées et le raisonnement géopolitique d'autrefois ne tient plus la route. Pour mieux comprendre les changements introduits dans la sphère du pouvoir décisionnel mondial, on peut remonter dans les années 1990-2000 pour dire qu'à cette époque, une seule grande puissance (U.S.A.) gouvernait. Or, actuellement, il semble que les choses sont vues d'une toute autre manière. Même si l'hégémonie américaine sur le monde reste d'actualité, un nouveau monde multipolaire éclot, où le pouvoir se disperse et les dynamiques internationales se complexifient. Pour faire une bonne description du système actuel qui régit la sphère des relations internationales, de nouvelles règles sont inventées, mettant beaucoup plus en avant le partenariat positif et flexible nécessaire entre l'Afrique et le reste du monde. Puis, en évoquant le continent africain, l'on insinue, implicitement, le Maroc car il s'agit du principal point de contact pour un accès sûr et permanent à cet espace. Il faut aussi clairement le dire : le pays est extrêmement bien positionné, affichant une diversité de couleurs et de richesses géostratégiques : africaines, méditerranéennes, maghrébines et atlantiques. Avec une forte influence régionale, une stabilité politique exceptionnelle et une ouverture à l'international, il s'agit également d'un pays dans lequel la culture et les valeurs sont bien ancrées au sein de la société. De surcroit, la terre marocaine est richement dotée en ressources naturelles pour ne citer que quelques exemples : la plus grande réserve mondiale de minerais de phosphate, servant pour la production d'engrais alimentaires et dans la fabrication de batteries électriques ; un sol abondant en métaux rares (extrêmement recherchés dans des industries de pointe). Qui plus est, le royaume chérifien est aussi un pays très stable et pacifique, avec des règles claires et un niveau de confiance élevé.
Le pouvoir militaire algérien vit-il ses derniers instants ? Aucune grande puissance dans le monde n'accepte de voir se constituer des coalitions régionales car cela installe la concurrence. Les illustrations sont nombreuses pour ne citer que l'Union européenne qui, malgré sa solide construction, s'étouffe lentement ces dernières années. Un autre exemple marquant est celui de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui pouvait devenir le bloc le plus solide et le plus influent d'Afrique. Et justement, par peur de voir se constituer une UMA dotée de la capacité de décider, souverainement, de son propre avenir et de développer une considérable force de défense et de sécurité sur une base entièrement arabe et africaine, tout a été fait dans les coulisses du pouvoir international pour empêcher l'évolution de cette Alliance stratégique. Pour ce faire, le pouvoir algérien, étant facilement manipulable dès lors que le mot « Maroc » est prononcé, avait vite cédé pour faire foirer ce grand projet, alors qu'il ne réalisait point tous les bienfaits que cela pouvait apporter au pays. Aujourd'hui, les choses ont quasiment évolué et le pouvoir décisionnel mondial ne tolère plus le moindre faux pas. En 2025 et dans les années à venir, ça ne rigolera plus. D'ailleurs, M. Tebboune et les hommes du pouvoir algérien vivent, amèrement, un tournant décisif de l'histoire : une Russie qui laisse tomber, de manière inopinée, le régime de Bachar Al-Assad, une situation libyenne qui évolue, positivement, grâce au génie de la diplomatie marocaine, une Mauritanie qui se rapproche de plus en plus étroitement de Rabat ; une Syrie qui cherche, inévitablement, à renouer ses relations avec le Maroc. Puis, ça ne s'arrête pas là : le retour inattendu de M. Trump à la Présidence américaine qui viendrait régler, définitivement, le dossier du Sahara ; la reconnaissance par la France de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud ; l'escale du Président chinois à Casablanca pour s'entretenir en tête à tête avec le prince héritier Moulay El-Hassan ; la ferme volonté de Moscou pour le renforcement de son partenariat avec Rabat. Puis, étant dans l'incapacité de régler les troubles internes en Algérie, le pouvoir en place n'arrive plus à contrôler ses frontières terrestres à l'est avec la Libye, au sud avec le Niger et le Mali et au sud-ouest avec la Mauritanie : des pays qui commencent à s'en plaindre fâcheusement, allant même envisager une rupture de leurs relations avec Alger. Ces mêmes Etats condamnent les tentatives d'ingérence et d'hostilités algériennes – mises en échec – sur leurs territoires. Là, les choses se corsent à Alger : est-ce la fin du pouvoir militaire algérien ? En tous les cas, ce dernier n'a plus d'autre choix que de reconnaitre, imminemment, la marocanité du sahara ; faute de quoi, il risquerait de subir le même sort d'Al-Assad. En tous les cas, espérons que cette année 2025 s'annoncerait sous de bons auspices pour les deux peuples frères, marocain et algérien. Rappelons que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'Assiste, n'avait jamais cessé de tendre sa main à l'Algérie qui faisait, à chaque fois, la sourde oreille. Qu'on le veuille ou non, l'avenir de l'Algérie est fortement lié au Maroc.