Après avoir visité le Maroc où il a plaidé pour le renforcement des relations économiques, le député sud-afrciain, Obed Bapela, a été recadré et sanctionné par le parti présidentiel qui a désapprouvé sa démarche. Une réaction vindicative qui montre le dogmatisme de Prétoria et son animosité historique à l'encontre du Royaume. Détails. Il semble que l'animosité à l'égard du Maroc demeure une ligne de conduite immuable en Afrique du Sud. Toute voix dissonante en faveur d'un rapprochement avec le Royaume est vivement étouffée. Le député et vice-président du Comité des Relations Internationales du Congrès national africain (ANC), Obed Bapela, paye cher le prix de sa visite à Rabat où il a plaidé pour un renforcement de la coopération économique. Le parti présidentiel n'a pas manqué de recadrer l'ancien ministre en lui infligeant une sanction disciplinaire après avoir condamné sa démarche audacieuse. Il a été limogé de ses fonctions de vice-président de la commission, selon un communiqué publié récemment. En marge de sa rencontre avec le Chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, Bapela a rappelé le soutien du Maroc à la lutte d'émancipation et la libération de l'Afrique du Sud, un soutien que le leader emblématique Nelson Mandela n'a pas oublié de faire valoir lors de sa visite au Royaume en 1994.
Cette démarche vindicative montre à quel point le parti au pouvoir reste accroché à sa politique foncièrement hostile au Royaume. Avant de lui infliger cette sanction, l'ANC a publiquement critiqué la visite de Bapela et les propos qu'il a tenus lors de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères. Le parti a condamné les "propos inquiétants" du député qui, selon un communiqué publié le 9 octobre, contredisent sa position officielle sur le Maroc. La politique dogmatique de l'Afrique du Sud à l'égard du Royaume empêche tout rapprochement entre les deux pays qui ont rétabli leurs relations diplomatiques en 2017 suite à une réunion entre SM le Roi Mohammed VI et le président sud-africain de l'époque, Jacob Zuma. Lequel a dû justifier ce pas en avant à son parti.