À l'issue de de son tête à tête avec son homologue marocain, Nasser Bourita, tenu ce lundi à Rabat, le patron du Quai d'Orsay, Stéphane Séjourné, a promis de faire progresser la position de la France sur la question du Sahara tout en réitérant le soutien constant de Paris au plan d'autonomie. Séjourné a pris soin d'ajouter le soutien au processus des tables rondes avec la participation de "l'ensemble des parties concernées". Détails. Avec la volonté de réconcilier le Maroc et la France, le patron du Quai d'Orsay, Stéphane Séjourné, s'est rendu au Royaume, ce lundi, dans le cadre d'une visite officielle. Sa première au Maghreb depuis sa prise de fonction. Au bout de quelques heures d'entretiens avec le Chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, Stéphane Séjourné est parti avec son homologue marocain à la rencontre de la presse. Tout le monde avait le regard fixé sur le ministre français dans l'espoir d'apprendre une nouvelle concernant l'affaire du Sahara qui a été à l'ordre du jour des conversations entre les deux ministres. La déclaration de Séjourné a été d'autant plus attendue que Paris a laissé entendre qu'elle serait disposée à prendre une position plus avancée. Sur ce point, Stéphane Séjourné a assuré que le Maroc peut compter sur l'appui de la France pour défendre ses "priorités nationales". Pourtant, il n'a pas fait d'annonces retentissantes comme espéré, laissant persister le suspens. Il s'est contenté de réitérer le soutien "clair et constant" de Paris au plan d'autonomie. Toutefois, il a assuré vouloir progresser sur ce dossier. "C'est un enjeu existentiel pour le Maroc. Nous le savons (...). Il est désormais temps d'avancer. J'y veillerai personnellement", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au côté de son homologue, Nasser Bourita. Durant son allocution, le successeur de Catherine Colonna a fait part de la volonté de Paris de construire un partenariat pour les 30 ans à venir avec le Maroc. Un partenariat "d'avant-garde" qui prend en compte l'évolution des deux pays pour bâtir une relation plus équilibrée. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a expliqué que les relations franco-marocaines traversent une période de renouvellement pour s'adapter aux évolutions qu'ont connues les deux pays. Pour rappel, l'ambassadeur français, Christophe Lecourtier avait déclaré une semaine plus tôt qu'il serait illusoire de penser qu'on peut considérer l'avenir des relations entre Rabat et Paris sans que la France clarifie sa position sur l'affaire du Sahara. Une déclaration qui fait couler beaucoup d'encre d'autant que les observateurs ont estimé que l'ambassadeur n'aurait pas tenu de tels propos sans l'aval du Quai d'Orsay.