L'armée israélienne a annoncé tôt samedi qu'elle continuerait de bombarder des sites militaires à Gaza, avec des combats transfrontaliers qui se poursuivent malgré les efforts de l'Egypte pour négocier l'arrêt des violences. L'aviation israélienne a mené plusieurs frappes tout au long de la nuit dans la bande de Gaza, visant un site de fabrication de roquettes, des ateliers de fabrication d'obus de mortier et de lance-roquettes, lesquels appartiendraient tous au Jihad islamique, un groupe armé palestinien. Les forces israéliennes "continueront de viser des cibles terroristes légitimes appartenant à l'organisation terroriste du Jihad islamique dans la bande de Gaza", a indiqué l'armée dans un communiqué. Ce dernier a été publié peu après que le site d'information égyptien Ahram Online a rapporté que des responsables égyptiens servaient de médiateurs entre Israël et les groupes palestiniens de Gaza dans le but de mettre fin aux combats et de rétablir l'accord de cessez-le-feu de 2021. "L'Egypte a des communications intensives avec les parties palestinienne et israélienne pour mettre fin à l'escalade en cours à Gaza", a-t-il indiqué en citant un responsable égyptien. Les militants palestiniens à Gaza ont continué à tirer des roquettes tout au long de la nuit, déclenchant les sirènes d'alerte dans des villes du sud d'Israël, selon le Commandement du front intérieur israélien. L'Etat hébreu avait mené vendredi une série de frappes aériennes surprises, tuant au moins dix personnes, dont une fillette de cinq ans et Tayssir al-Jabari, un commandant du Jihad islamique, selon le ministère palestinien de la Santé. Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a estimé dans un communiqué que ces attaques venaient répondre à une "menace imminente" après l'arrestation récente d'un membre important du Jihad islamique en Cisjordanie occupée. Quelques heures après la première frappe aérienne, des militants de Gaza ont tiré un barrage de roquettes sur le sud et le centre d'Israël. Au total, au moins 100 projectiles ont été tirés, selon le Jihad islamique. Le service de santé d'urgences israélien Magen David Adom a dit dans un communiqué qu'au moins cinq personnes avaient été blessées par ces tirs.