111,2 milliards de DH de recettes douanières collectées en 2021, c'est un résultat qui donne le tournis, notamment en pleine crise économique. Les efforts alloués par l'administration de la douane en termes de modernisation et de digitalisation de ses procédures semblent avoir donné leurs fruits. En témoigne le mode de collecte des recettes qui s'effectue aujourd'hui à 93% par paiement électronique, sur 1,5 million de déclarations traitées lors de la même période. Ce qui est sûr, c'est que l'administration pilotée par Nabyl Lakhdar a pleinement réussi sa transition digitale, en en faisant l'une des rares administrations marocaines «100% Paper free», et ce, sans tambour battant et en toute discrétion. Un effort qui s'est traduit par une réduction notable des délais des dédouanements qui s'établissent aujourd'hui à moins de deux heures pour l'import et moins d'une heure pour l'export, là où le délai moyen de traitement des requêtes électroniques est de moins de deux jours. La Douane semble avoir pleinement compris et intériorisé l'importance de simplifier et de fluidifier ses procédures pour l'attractivité de la plateforme Maroc. Plus que tout road-show ou présentation à la Steve Jobs, l'expérience des investisseurs face aux douaniers, dans les ports et les aéroports du Royaume, peut faire ou défaire des deals annoncés en grande pompe et ayant nécessité des années de tractations. Une transition effectuée sans pour autant oublier sa mission répressive, à l'image des 152 millions de DH de marchandises de contrebande confisquées lors de l'exercice ou encore des 5,4 milliards de DH de recettes additionnelles suites aux différents contrôles douaniers. La réouverture des frontières terrestres avec l'Espagne et la mise en place attendue de douanes commerciales devraient signifier de nouvelles recettes douanières pour le Royaume. Reste à savoir si cette performance se maintiendra dans la durée et surtout si elle aura un effet d'entraînement sur le reste des administrations marocaines, notamment celles en front face aux investisseurs. Amine ATER