- Des recettes record en 2017. - Objectif : zéro papier d'ici 2019.
L'administration des douanes et impôts indirects (ADII) veut passer à une nouvelle dimension pour jouer son rôle en tant qu'institution majeure dans l'économie nationale. Pour commenter ses réalisations au titre de l'année 2017 et présenter sa stratégie, Nabyl Lakhdar (photo), DG de l'ADII, était l'invité de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM). «En 2017, nous avons battu un record en matière de recettes qui se sont chiffrées à 95 Mds de DH et nous ambitionnons pour 2018 d'atteindre 100 Mds de DH. Aussi, nous avons dépassé un million de déclarations. L'ensemble des rubriques sont en hausse à l'exception des droits d'importation à cause de la composante blé du fait d'une campagne agricole très bonne», indique Lakhdar. Les réalisations de l'ADII ne sont pas dues uniquement à des effets conjoncturels mais aussi aux efforts déployés par cette administration en matière de gouvernance, de simplification et de fluidité des procédures et de la qualité de service proposée aux entreprises. «Le partenariat douane-entreprise devient une réalité. Notre politique douanière est au service de la croissance de l'entreprise. Nous sommes dans la logique de son accompagnement même en cas de contrôle. Nous préparons nos ressources humaines au nombre de 5.100 personnes, pour maximiser leur qualification et leur mise à niveau», souligne Nabyl Lakhdar. Le DG a rappelé les grands axes du plan stratégique initié par la douane en 2017 et qui devrait s'étaler jusqu'en 2021. Ce plan est décliné en cinq axes, à savoir hausser le niveau de la gouvernance, améliorer l'efficacité du contrôle, anticiper l'évolution de l'environnement économique, accélérer le passage en douane à travers le déploiement de la digitalisation et des postes mobiles et renforcer les capacités de l'administration en matière des qualifications des ressources humaines. «Nous sommes bien en avance par rapport à nos objectifs qui seront atteints en 2019. Au niveau de la dématérialisation, nous envisageons le zéro papier le plus tôt possible. En collaboration avec plusieurs partenaires, nous avons développé des outils numériques de dernière génération comme les moyens de paiement sécurisés, le ebanking et les points de service. Nous voulons à travers le numérique réduire le délai des traitements des déclarations pour passer de 6,4 jours en 2017 à 5 jours en 2018», explique le patron de la Douane. Par ailleurs, pour améliorer la relation avec les entreprises, l'ADII opte de plus en plus pour la sensibilisation et l'information pour mieux les conseiller sur la procédure à suivre. ■