C'est irrévocable. Abdellah Bekkali tire enfin sa révérence, cette semaine. Et c'est Abdelkader El Kihel qui a déjà été désigné pour prendre la relève. Car à l'Istiqlal, l'on n'aime pas trop les surprises. Aussi, le jeune membre du Comité exécutif du parti de Allal El Fassi est parti pour s'installer au Secrétariat général de la Chabiba avant même que ne démarrent les travaux du congrès (du 4 au 6 juin à Bouznika). «La désignation d'Abdelkader el Kihel au poste du SG de la Chabiba fait l'objet d'un consensus au sein de l'organisation», explique Rachid Afilal, membre du comité exécutif du PI et coordinateur national de la jeunesse. Une fois cette question tranchée d'avance, le 11e congrès auquel sont attendus quelque 1.900 congressistes représentant plus de 400 sections locales n'offre plus grand intérêt. Autre question qui a été également tranchée, le maintien de l'âge à 40 ans comme limite pour appartenir à l'organisation. L'USFP, le PJD ou encore le MP ont fait mieux. Pour les trois formations, l'âge légal est limité à moins de 35 ans, 30 ans pour l'USFP. «La désignation d'Abdelkader El Kihel au poste du SG de la Chabiba fait l'objet d'un consensus au sein de l'organisation». Le PI ne manque pas d'arguments pour justifier ce léger décalage par rapport aux autres formations politiques et aux standards internatinaux qui, eux, limitent l'âge de l'appartenance à une organisation de jeunesse à 30 ans. «Nous ne voulons pas ressembler forcement aux autres. Pour nous la Jeunesse n'est pas un accessoire. C'est un vivier pour les cadres du parti. Nos jeunes doivent être capables de formuler leurs propres opinions sur des questions relevant de politique générale du pays», affirme Rachid Afilal. Pour notre interlocuteur, c'est également un facteur «pour permettre à l'organisation de maintenir une certaine indépendance vis-à-vis de la direction du parti». Ce memebr du comité exécutif écarte, de même, une éventuelle «descente» en force des «amis» de Hamid Chabat comme ce fut le cas lors de l'élection des membres du comité central au 15e congrès du parti. Un tel scénario est à écarter. Car les 1.900 congressistes sont issus de plus d'une soixantaine de provinces. «Toute tentative de contrôle des futures instances de la Chabiba relève donc de l'impossible». Bien plus, «je ne crois pas que même le SG du parti puisse imposer des opinions à l'organisation», conclut notre source.