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Afrique : sauver « la croissance brune »
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 05 - 2013


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A Marrakech il semble que c'est toute l'Afrique qui s'invite. Plus de 2 500 personnes émanant des quatre coins du monde ont fait le déplacement pour couvrir cet événement de taille, qui traite des grandes questions d'ordre économique, sociale voire politique du berceau de l'humanité. Aujourd'hui, le continent noir s'inscrit sur une courbe de « croissance brune». C'est en substance ce qui ressort de la première journée des Assemblées de la BAD à la ville ocre. Détrompez-vous, cette croissance qualifiée de « brune « n'est rien d'autre que la pression excessive sur les ressources naturelles en dégradation rapide. Intervenant lors d'un atelier portant sur le thème : « Indice de la croissance inclusive en Afrique », Abebe Shimeles, économiste en chef à la BAD, avise que le rythme de croissance enregistré aujourd'hui en Afrique se transformerait en « source de conflits à l'avenir ». Au moment où tout le monde, du moins les officiels, parle de l'Afrique comme étant le nouveau gisement de croissance mondiale. Quoi qu'il en soit, il faut manier cette croissance avec précaution. Les données quantitatives comme les taux de croissance enregistrés (5,2 % en 2012) ne reflètent pas la réalité des choses en matière par exemple de partage des fruits de la croissance. D'où le grand intérêt de l'indice agrégé, prétendant ajuster l'indice d'Atkinson mesurant l'inégalité des revenus, présenté par Shimeles. La nouveauté de cet outil économétrique réside dans le fait qu'il inclut dans sa méthodologie l'aspect qualité pour ne pas se confiner uniquement dans celui quantitatif. Il englobe 36 indicateurs comprenant pour la première fois des paramètres comme le genre, les revenus ou l'éthique dans le but de réduire l'exclusion. « Nous voulons aller au delà des statistiques du PNUD ou tout autre organisme international, en introduisant des éléments comme l'élasticité de l'emploi ou encore les droits de propriétés... », explique-t-il. Partant de la nécessité d'une nouvelle redistribution des revenus, l'initiateur de l'indice qui sera présenté à la BAD pour validation officielle prend en considération l'inclusion spatiale, politique, économique et sociale. Ainsi le nouveau classement des pays africains chamboule la donne (pour la période 2006-2010). Le Maroc s'est vu attribué le 5e rang au lieu du 10, gagnant 5 places grâce à sa politique des subventions des matières premières. Un atout qu'il partage avec ses voisins de l'Afrique du nord. A l'exemple de l'Egypte qui caracole en tête de peloton alors qu'elle était classée 8e. Lui emboîtant le pas, l'Algérie glisse au 3e rang (5e auparavant). En revanche, certains pays ont perdu des points. L'Afrique du sud et le Gabon sont passés respectivement de la 4e et 1ère places aux 41e et 4e.
Le classement établi n'a pas manqué de susciter des critiques. Le printemps arabe a d'ailleurs bouleversé tous les scénarios préétablis. Comment est-ce possible que l'Egypte, fief de la révolution arabe, se voit adjuger la première place ?
Henri-Bernard Solignac Lecomte, Directeur de l'unité Afrique, Europe & Moyen-Orient, au Centre de développement de l'OCDE, précise qu'il est très difficile de mesurer la croissance. Et d'ajouter que même les différents rapports Doing Business sont remis en cause. L'on avance même que la Banque mondiale serait dans la perspective d'arrêter la production de ce document annuel. Autre faille du nouvel indice, c'est qu'il n'a pas pris en compte l'équité inter-générationnelle, selon cet expert. Outre le fait que les informations exactes et pertinentes sur la distribution des richesses ne sont pas toujours
disponibles.
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