Le président américain, Barack Obama, a nommé le républicain Chuch Hagel au Pentagone pour remplacer Leon Panetta. La nomination de ce dernier suscite d'ores et déjà des inquiétudes côté israélien. Le président américain, Barack Obama, en compagnie de Chuck Hagel(G) et de John Brennan lors d'une allocution. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a nommé l'ancien sénateur républicain Chuck Hagel comme secrétaire à la Défense. Chuck Hagel est considéré aux Etats-Unis comme pragmatiste. Au début des années 2000 il avait vivement critiqué le président républicain George W. Bush pour l'invasion de l'Irak. « Chuck Hagel est le leader que nos soldats méritent », a affirmé le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche. Ce vétéran de guerre aux multiples médailles remplace ainsi Leon Panetta, qui aura fait deux ans à la tête du Pentagone. Quant aux renseigenements, la direction de la CIA(Central Intelligency Agency), le service de renseignements américain, revient à John Brennan, un proche conseiller de Barack Obama. John Brennan a dirigé le Centre nationale de la lutte anti-terroriste après le 11 septembre 2001. Par ailleurs, le portefeuille des Affaires étrangères est confié à John Kerry, ex-candidat démocrate à la présidentielle de 2004. La mission prioritaire de Chuck Hagel sera, selon les analystes, l'accélération du retrait d'Afghanistan et la réduction de dépenses militaires qui continuent à représenter 20 % du budget. Mais la nomination du républicain suscite d'ores et déjà des inquiétudes côté israélien. Critiques Le président du Parlement israélien Réuven Rivlin a critiqué hier le choix de Barack Obama de confier le Pentagone à l'ex-sénateur républicain. « La nomination de Chuck Hagel n'influe pas seulement sur Israël, mais sur l'ensemble de l'équilibre stratégique mondial », a-t-il déclaré. Pour le ministre chargé de la Défense passive, Avi Dichter, il y a lieu de faire preuve de prudence. Ces critiques de l'Etat hébreu font allusion à la propension de Chuck Hagel à prendre des distances par rapport à l'AIPAC, le puissant lobby pro-israélien aux Etats-Unis. Le quotidien indépendant Yédiot Aharonot a d'ailleurs affirmé dans son édition d'hier que « Chuck Hagel au Pentagone est le pire cauchemar pour le gouvernement de droite qui devrait être formé après les élections », faisant allusion à la probable victoire de la majorité de Benjamin Netanyahou lors des prochaines législatives. Toutefois, l'ex-sénateur républicain a assuré Israël de son « soutien total » peu après l'annonce de sa nomination lundi. Cependant, la nomination de Chuck Hagel devra être entérinée par le Sénat. Force est de souligner que les alliés du président américain au Sénat ne disposent pas de la majorité qualifiée nécessaire pour surmonter une obstruction du parti républicain, auquel appartient Chuck Hagel. Certains dirigeants de son parti lui reprochent de ne pas avoir suffisamment défendu Israël ou de s'être opposé aux sanctions contre l'Iran. * Tweet * * *