La 6ème session de la commission mixte de coopération maroco-guinéenne se tient les 23 et 24 août à Conakry sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani et du ministre guinéen de la coopération internationale, Moustapha Koutoubou. Saad Dine El Otmani et Alpha Conde Cette session s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de fraternité, d'amitié et de coopération qui unissent le Royaume du Maroc et la République de Guinée, et de la dynamisation des relations bilatérales de solidarité, indique jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. A cette occasion, les deux parties procéderont à une évaluation de leur coopération depuis la dernière session de la commission mixte, tenue à Rabat en 2002, et examineront les voies et moyens permettant de diversifier et de renforcer davantage la coopération bilatérale, dans le cadre d'un partenariat solidaire sud-sud, ajoute la même source. Une réunion programmée depuis mars dernier Le 21 mars 2012, le ministre d'Etat, Secrétaire général à la présidence de la République de Guinée François Lanseny Fall était arrivé à Rabat, porteur d'un message du président Alpha Condé au souverain. Le ministre avait alors eu des entretiens approfondis avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani. Au cours de cette rencontre, les deux Responsables ont passé en revue les relations bilatérales unissant les deux pays, notamment dans le domaine économique. Ils ont convenu par la même occasion de la tenue de cette réunion de la Commission mixte de coopération. El Othmani et Fall avaient également, discuté des questions régionales et internationales d'intérêt commun. Le responsable guinéen avait d'ailleurs rappelé la position de son pays en faveur de la proposition marocaine d'autonomie, qui constitue, selon lui, une base solide pour les négociations. L'économie pour rapprocher Rabat et Conakry Le mois de janvier dernier a connu l'organisation d'un événement inédit à Casablanca. La première édition du forum d'investissement placée sous le thème « Les opportunités d'investissement en Guinée » a attiré bon nombre d'opérateurs marocains désireux investir dans ce pays d'Afrique de l'Ouest au potentiel de développement inégalable .Les secteurs clés sont essentiellement les mines qui connaissent une refonte globale. Pour rappel, la Guinée possède plus des 2/3 des réserves mondiales dont un milliard de tonnes seulement est concédé et en cours d'exploitation. En ce qui concerne le fer, les réserves les plus importantes se chiffrent à plus de 10 milliards de tonnes de minerai de teneur exceptionnelle avec 64 à 68 % de fer, elles sont localisées aux Monts Nimba et Simandou. La Guinée est aussi un important gisement d'or et de diamant. L'immobilier est aussi un secteur florissant compte tenu de la demande croissante de la population guinéenne. Organisé à l'initiative du Consulat Général de la République de Guinée au Maroc dirigé par son Excellence Roda Fawaz, et l'Amicale Guinée Maroc pour le développement économique (AGUIM), ce forum a permis aux opérateurs des deux pays de prendre contact lors des rencontres B to B, des panels aux thèmes fédérateurs sur les différents aspects économiques ainsi que les opportunités. Les accords entre les deux pays Le Maroc et la Guinée doivent revoir les accords signés par le passé qui ne répondent plus aux impératifs du contexte présent. Le pacte le plus important est sans doute la Convention commerciale et tarifaire maroco-guinéenne signée à Conakry le 12 avril 1997 et entrée en vigueur depuis le 9 juillet 2003. Cette convention permet aux producteurs de sacs en tissus plastifiés, sacs en papier à fond croisé, cordons de blé, farine, farine de blé, fortifiants, améliorants et correcteurs de planification et de gluten de bénéficier de droits d'entrée préférentiels. A cet effet, les responsables des deux pays doivent réfléchir à élargir la liste des produits marocains bénéficiant des préférences tarifaires. La Guinée affranchie par l'UE Le Conseil de l'Europe avait révisé en 2011 les conditions d'une reprise complète de la coopération avec la Guinée. Cette décision avait été prise en juillet 2011 à la lumière des progrès qui ont été accomplis par la Guinée en vue du rétablissement d'un ordre constitutionnel et de la démocratisation du pays, et elle a pour effet d'assouplir les conditions auxquelles est subordonnée une reprise totale de l'aide de l'UE. Rappelons qu'à la suite du coup d'Etat militaire perpétré le 23 décembre 2008, l'UE avait suspendu partiellement la coopération au développement avec la Guinée. Pour accompagner le rétablissement d'un ordre constitutionnel et de la démocratie, une feuille de route avait été établie en juillet 2009 en vue d'une reprise progressive de l'aide octroyée par l'UE. * Tweet * *