La capitale du royaume, Rabat, est désormais inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. La décision a été prise à l'unanimité par le Comité du patrimoine mondial, vendredi, à Saint-Pétersbourg en Russie. A l'exemple de la kasbah des Oudayas, cinq autres sites ont convaincu le jury d'ajouter la ville de Rabat à ala liste du patrimoine de l'humanité. Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Saint-Pétersbourg (Russie), a décidé à l'unanimité, vendredi, d'inscrire le site « Rabat, capitale moderne et ville historique: un patrimoine en partage» sur la liste du Patrimoine mondial, parrainée par l'Unesco. La candidature de Rabat n'a pas nécessité le passage au vote, les 21 membres du Comité mondial ayant acclamé la décision de l'inscrire, tout en félicitant le Maroc pour avoir présenté un site «exemplaire». Le site de Rabat comprend six composantes étalées sur trois arrondissements : «La ville nouvelle» ; «Le Jardin d'Essais et les jardins historiques» ; «La médina» ; «La Kasbah des Oudayas» ; «Les remparts et les portes almohades» et «Le site archéologique de Chellah». Les recommandations de l'ICOMOS Dans sa décision, le Comité mondial a suivi la recommandation du Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) qui, dans un rapport d'évaluation rendu en mai dernier, a préconisé l'inscription de Rabat sur la base notamment des critères (ii) et (iv) de la Convention du patrimoine mondial. Le Critère (ii) stipule que le bien ou site candidat doit « témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou la création de paysages». Le Critère (iv), quant à lui, prévoit que le site doit «offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une période ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine». L'ICOMOS a estimé que le critère (ii) a été justifié, puisque «par son ensemble urbain, ses monuments et ses espaces publics, la ville moderne de Rabat respecte les nombreuses valeurs du patrimoine arabo-islamique antérieur et s'en inspire. De manière exceptionnelle, elle témoigne de la diffusion des idées européennes du début du XXe siècle, de leur adaptation au Maghreb et, en retour, d'une influence sur l'architecture et les arts décoratifs autochtones». * Tweet * * *