Les pays du Maghreb veulent booster leurs échanges commerciaux [Commerce-interregional] A l'occasion de la publication d'une étude régionale de la Banque mondiale sur « la facilitation du commerce et des infrastructures pour les pays du Maghreb», la Banque mondiale, l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et le ministère marocain de l'Equipement et du transport ont tenu un atelier. L'objectif de cette journée de travail était la préparation d'un programme qui aboutirait à une plus grande intégration économique. La rencontre qui s'est tenue le 14 juin à Rabat, a vu la participation de nombreux représentants des gouvernants de l'Algérie, de la Libye, de la Mauritanie, de la Tunisie, des bailleurs de fonds et des spécialistes. Ces derniers ont fait le tour de la question du commerce dans le Maghreb, en vue d'obtenir, au finish, une meilleure intégration régionale. Cet atelier ministériel représente la phase finale d'un processus de deux ans, portant sur des recherches et des consultations approfondies. Au terme de deux conférences tenues l'année dernière, en Algérie et en Tunisie, un nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Etude régionale sur la facilitation du commerce et les infrastructures pour les pays du Maghreb », a été publié. « Les leçons tirées de l'expérience internationale sont claires, (...) nous devons forger un consensus sur la facilitation des échanges par des mesures telles que la coopération douanière, l'intégration de services logistiques et des infrastructures de transport», a indiqué, dans son allocution, Abdelaziz Rabbah, ministre de l'équipement et des transports. « Le Maghreb doit se repositionner dans le monde » Comme l'a souligné au début de l'atelier, Simon Gray, directeur du département Maghreb auprès de la Banque mondiale, « les pays du Maghreb disposent d'atouts considérables pour augmenter leur compétitivité vis-à-vis de l'Europe et du reste monde» Mais, un obstacle sévit, c'est le recul, actuellement, des échanges commerciaux dans la région, accentué par « la performance des infrastructures logistiques qui laissent à désirer, des tarifs élevés... », d'après Mona Haddad. Cette dernière, chef de l'unité commerce à la Banque mondiale a également indiqué dans son exposé que c'était le moment propice pour la région Mena (Moyen Orient et Afrique du Nord) de se repositionner dans le monde. Le volume des échanges interrégionaux du fret dans la région Maghreb a triplé depuis 1980, mais la proportion du commerce interrégional au Maghreb reste, quant à elle, toujours faible. Le secteur agroalimentaire, qui représente l'un des secteurs les plus porteurs au Maghreb, affiche des coûts relativement élevés dans l'échange bilatéral entre les pays. Les commentaires, propositions et recommandations ont été recueillis, à la fin de l'atelier. Ils seront la base d'un plan d'action qui permettra la mise en place d'une intégration économique renforcée dans le Maghreb.