Entre le cadre enchanteur de Florence et ses environs, une cuisine italienne très goûteuse et une voiture qui a beaucoup de caractère... rien ne pouvait être plus beau pour faire du premier essai de la nouvelle Clio une expérience inoubliable. Clio, un nom que l'on ne présente plus. Lancée en 1990, la citadine polyvalente de Renault coule, depuis, une belle carrière frôlant aujourd'hui les 12 millions d'unités vendues dans le monde. Une saga, couronnée de succès et de trophées, dont celui très convoité de «Voiture de l'Année» en Europe, qu'elle a d'ailleurs raflé à deux reprises (1991 et 2005). «Elle a tout d'une grande», pouvait-on lire sur les affiches publicitaires de la troisième génération. Un slogan qui sied encore et parfaitement à la Clio, quatrième du nom, même si d'aucuns ne le nieront : le design est le principal atout de cette nouvelle mouture. Un coupé à cinq portes Depuis son arrivée en 2009 à la tête du design chez Renault, Laurens Van Den Acker, a largement fait preuve de ses talents avec, comme chefs-d'œuvre, les concept-cars DeZir et Captur. Mieux encore, ce Hollandais francophone excelle autant dans le coup de crayon que dans le verbe. «Aucun angle saillant et agressif, juste des galbes qui donnent envie de s'approcher et de la caresser», dit-il concernant cette nouvelle Clio, qui pourtant, affiche un regard très agressif. On y trouve des bandes de LED nichées dans la calandre, des projecteurs aiguisés et un logo proéminent sur un fond noir brillant. De profil, on remarque surtout les poignées de portes arrière intégrées aux custodes (façon Alfa) et un pavillon chutant vers l'arrière, ce qui n'est pas sans donner à l'auto des allures de coupé à trois portes, bien qu'elle en ait cinq. La poupe plait aussi par le dessin incurvé de la lunette, le bouclier avec extracteur factice et surtout, l'épaulement de hanche au-dessus des passages de roues arrière. À lui seul, ce dernier détail assoit visuellement le véhicule et renforce même sa perception qualitative. Personnalisable à souhait C'est ce même sentiment qui revient lorsqu'on ouvre le capot moteur, lequel se maintient par un vérin : un «plus» technique qu'elle est la seule à avoir parmi les citadines généralistes. À noter aussi que cette même carrosserie offre aux acheteurs un vaste choix en matière de personnalisation. Cela va des stickers de toit, aux motifs colorés sur les jantes, en passant par le chrome ou le noir laqué sur les baguettes inférieures latérales. Idem à bord, où des décors agrémentent certaines pièces comme le cerclage des aérateurs, une partie du volant et l'embase du levier de vitesses. Mais, même en se passant de ces artifices, l'habitacle reste original. La planche de bord opère, elle aussi, une nette rupture avec le passé, en adoptant une instrumentation proche de celle d'une Mégane et une console centrale inédite qui intègre (de série) un écran tactile dédié à diverses fonctions multimédia (radio, port USB, GPS, Bluetooth). Question habitabilité, la Clio IV s'inscrit dans la moyenne de la concurrence, avec une banquette plutôt taillée pour des enfants et un coffre d'environ 300 dm3. Et si l'auto a conservé une longueur de 4,06 m, elle a réussi à perdre près de 100 kg. Un atout sur les plans dynamique et consommation. Scotchée à la route Capot allégé, barre anti-roulis creuse, pneus à basse consommation, système de récupération d'énergie au freinage... Pour la rendre plus efficiente, les concepteurs de la Clio IV n'ont pas lésiné sur les solutions techniques. Sur les quatre motorisations disponibles, nous avons eu l'occasion d'en tester deux, qui seront proposées au Maroc. Il s'agit, en essence du nouveau 3 cylindres 0,9 litre TCe de 90 ch et en diesel du 1.5 dCi de 90 ch. Deux blocs associés à des boîtes manuelles à 5 vitesses et aux rapports assez longs pour en exploiter tout le potentiel et abaisser les seuils de consommation, soit respectivement 4,3 l/100 km et 3,2 l/100 km (cycle mixte). D'ailleurs et après avoir parcouru plus de 200 km, l'aiguille de la jauge à carburant avait tout juste fléchi, prouvant que le petit réservoir (45 litres) autorise une belle autonomie. Mais avant et dès nos premiers tours de roues, l'auto a fait montre d'un toucher de route proche de celui d'une compacte ! Entre la précision de la direction, le bon filtrage des suspensions et surtout l'excellente tenue de route dans les virages, il ne nous a pas fallu longtemps pour conclure que la Clio IV est, dynamiquement, une voiture bien née. Lancé au Maroc dans quelques semaines, ce modèle sera «très compétitif», nous dit-on et devrait à coup sûr devenir l'autre best-seller de Renault. Version PDF