À moins que le constructeur au losange ne décide de la conserver encore au catalogue et de la faire cohabiter avec sa remplaçante, la troisième et actuelle génération de Clio vit ses derniers mois, voire ses ultimes semaines. Pourtant, cette citadine lancée en 2005, a bien su résister aux épreuves du temps, avec à la clé un engouement commercial affirmé. Pour preuve, elle était encore classée, à fin juin dernier, deuxième voiture la plus vendue en France et 8e au Top-10 des ventes automobiles sur les 27 pays de l'Union ! Fraîchement dévoilé, le quatrième opus arrive donc à point nommé et devrait aider Renault à occuper les devants de la scène, dans un segment qui représente un tiers des ventes de voitures neuves en Europe. Car au vu de son audace stylistique, la citadine de Renault est, cette fois, dans le coup. Pour ceux qui aiment les rondes On ne présente (presque) plus le Hollandais Laurens van den Acker. Transfuge de Mazda, le nouveau patron du design de Renault a très vite fait montre de ses talents de designer, avec comme premier chef-d'œuvre flanqué d'un losange, le concept-car DeZir. Et c'est justement ce prototype de rêve qui sert d'ADN stylistique à toutes les nouveautés de Renault. Après le restylage (réussi) de Twingo, le renouvellement de Clio s'avère un exercice tout aussi réussi. Enchaînant les courbes et les galbes, la ligne extérieure assume pleinement ses rondeurs. Ces dernières sont perçues à tous les niveaux : sur la calandre dont les lignes entourent les grands blocs de phares, au-dessus des passages de roues, sur le dessin de la lunette arrière et même jusqu'au raz des portes. L'expressivité de la face avant est soulignée à la fois par la forme des projecteurs, le logo hypertrophié et les feux de jour à LED nichés dans la calandre. Enfin, l'intégration des poignées de portes arrières dans la custode renforce l'aspect dynamique du véhicule, dont on signalera au passage, qu'il sera disponible en huit teintes, dont ce «Rouge Flamme», lui aussi inspiré du concept DeZir. À la pointe de la technologie Hormis une hauteur rabaissée de quelques centimètres, la Clio IV conserve le même gabarit que sa devancière, s'étendant toujours sur 4,06 mètres de long. C'est en quelques sortes logique dans la mesure où elle reprend la plateforme de l'ancienne, mais non sans aménagements (rigidité accrue, voies élargies, trains roulants inédits...). Pour autant, les ingénieurs ont réussi un joli double tour de force, en ayant porté le volume du coffre de 288 à 300 litres et surtout, en la délestant d'une bonne centaine de kilos sur la balance. Techniquement toujours, l'auto adopte une toute nouvelle direction à démultiplication réduite, une boîte auto à double embrayage et six vitesses (en option), ainsi que le système de coupure et de redémarrage automatique du moteur Stop & Start. Voilà comment la nouvelle Clio affichera de très bas seuils de consommation. C'est notamment le cas du 1.5 dCi de 90 ch, qui devrait, selon Renault, se contenter en moyenne de 3,5 l/100 km, voire 3,2 litres pour la version «eco2» ! Tous les atouts d'une «voiture à vivre» L'aboutissement technologique du véhicule est à l'image de l'audace de style affichée à l'extérieur : les deux tendances se prolongent dans l'habitacle. Inédite, la planche de bord fait presque dans l'art-déco contemporain. On apprécie les placages laqués façon piano noir, le dessin épuré de la console centrale ou encore, les cerclages de chrome ici et là et notamment au niveau de l'instrumentation qui combine un compte-tours analogique et un afficheur digital pour la vitesse. Les premières photos avec une sellerie bi-ton et un habillage de planche reprenant la couleur extérieure, laissent croire que l'auto sera personnalisable à souhait. Puis surtout, la Clio IV sera l'une des plus technophiles de son segment. Parmi ses sophistications, citons la carte d'accès et de démarrage «mains libres», la caméra de recul, ainsi qu'une installation audio de pointe (système Renault Bass Reflex) reliée au choix à l'écran multimédia MediaNav ou au système R-Link, qui est une tablette tactile intégrée et connectée. Carrément ! C'est dire combien la «nouvelle Clio marquera les esprits», comme le promet le management de Renault. À coup sûr, elle sera l'une des grandes vedettes du Mondial de l'Automobile de Paris (du 29 septembre au 14 octobre prochains) et, à son lancement prévu pour la fin de l'année, elle permettra à Renault Maroc de démarrer le prochain millésime sur les chapeaux de roues. Version PDF