Rien n'est encore joué pour Méditel. C'est en tout cas ce que laisse croire la récente déclaration de Jamal al-Jarwan, directeur à l'international du groupe émirati Etissalat. En effet, alors que les derniers échos voulaient que France Telecom s'apprête à conclure le deal portant sur des participations dans le tour de table de Méditel, le deuxième plus grand opérateur arabe, Etissalat, annonce cette semaine, par la voix de son directeur à l'international, qu'il n'a pas encore baissé les bras et qu'il compte bien s'offrir des parts dans le capital de l'opérateur national. En effet, en marge d'un démenti apporté à des informations le donnant comme proche d'un accord avec un opérateur indien, le responsable de la firme émiratie n'a pas caché l'intérêt que continue de porter le groupe au marché marocain. Pour rappel, suite à la perte de son monopole sur le marché local, Etissalat s'est lancé dans une stratégie d'internationalisation qui l'a amené à se positionner sur 18 marchés de l'Afrique et du Moyen-Orient. Dans ce sens, Etissalat avait engagé des discussions avec Méditel pour une participation stratégique mais les négociations n'ont jamais abouti. «Nous espérons pouvoir rapidement faire avancer dans les discussions avec nos amis au Maroc. Nous étions très proches d'un accord, mais les négociations ont été ralenties avec la période estivale», a ajouté Jamal al-Jarwan. Bien que France Telecom, via son PDG, ait récemment annoncé qu'un accord avec FinanceCom et CDG était envisageable pour les semaines à venir et devrait entériner l'entrée de l'opérateur français dans le capital de Méditel, Etissalat n'abandonne toujours pas l'espoir de conquérir le marché marocain via le deuxième opérateur national. De ce fait, les enchères sont lancées entre les deux groupes internationaux. Et si les deux prétendants se retrouvaient tous les deux dans le tour de table de Méditel ? Rien n'est encore joué et toutes les options restent envisageable.