Serait-ce le bout du tunnel pour Diac Salaf? La société de financement, en difficulté depuis quelques années, et à la recherche d'un nouveau repreneur, aurait trouvé son sauveur. Vendredi, la valeur était, en effet, suspendue de la cote, «dans l'attente de la publication d'informations importantes». Dans les coulisses du marché il est fortement pressenti que cette information importante soit l'annonce d'un changement dans le tour de table de la société avec l'entrée d'un institutionnel à même de relancer l'activité de Diac Salaf. Un communiqué devait, dans ce sens, tomber ce lundi. À l'heure où nous mettions sous presse, Abdelkrim Bencherki, patron de Diac salaf et actionnaire de référence jusqu'à ce jour, était injoingable. Cela n'empêche que celle-ci semble tenir, au vue des annonces faites lors de la dernière assemblée générale de la société, tenue fin 2011. Lors de cette rencontre, le top management de Diac Salaf avait annoncé qu'il avait entamé de nouvelles négociations avec des repreneurs potentiels étrangers, soit pour un partenariat, soit pour un emprunt permettant d'injecter du cash dans ses caisses, avec l'objectif de rembourser ses dettes, tel que convenu avec les banques et relancer son activité. Dans le même temps, Diac avait entamé des négociations avec ses banquiers pour une revalorisation de sa dette avec l'espoir de la réduire de moitié, soit 300 MDH. Aujourd'hui, il semble que cela ait réussi, permettant à Diac Salaf d'éviter le pire. L'exercice 2011 était, en effet, considéré comme le Dead line pour la société de financement, cotée en Bourse depuis 1962, faute de partenariat à son terme, Diac devait recourir aux autorités monétaires en vue de les amener à prendre des décisions conformes aux dispositions réglementaires en vigueur, quant à l'avenir de la société, à savoir la liquidation ou le sauvetage. En attendant, donc, la confirmation de l'une ou l'autre hypothèse dès ce lundi matin via un communiqué, force est de constater qu'à l'instar de HPS, à la veille de la publication de profit-warning, Diac salaf a enchaîné avec une série de variations inhabituelles dans le contexte actuel. Depuis le début de l'année, le titre a poursuivi sa course avec les meilleures performances hebdomadaires de la cote, gagnant au final plus de 37% sur les onze dernières séances de cotation, atteignant ainsi, à la veille de sa suspension, son niveau le plus élevé depuis septembre dernier. Simples spéculations ? En tout cas, si l'information du sauvetage se confirme en ce début de semaine, des voix risquent une nouvelle fois de se lever pour dénoncer ces mouvements étranges que connaît la Bourse de Casablanca à la veille «de la publication d'informations importantes».