La société de financement n'est pas sortie de la galère. Suspendue de la cotation depuis de longs mois, en raison de négociations menées avec d'éventuels repreneurs, la filiale du Groupe Bencherki, n'est pas encore au bout de ses peines. Dans un communiqué paru dans la presse ce début de semaine, la société annonce que «le Crédit Agricole» a fait une offre de 50 millions DH pour la reprise de la société de crédit. Les négociations, entamées depuis le début d'octobre dernier, se poursuivront encore en janvier, avant de décider de la cession et du montant et des modalités de la transaction. Il faut dire qu'à 50 millions DH, la société est tout simplement bradée, sans doute en raison d'un lourd, très lourd passif et des résultats opérationnels constamment en rouge depuis plusieurs exercices. Comme nous l'avions écrit sur ces mêmes colonnes, Diac Salaf, société cotée à la Bourse de Casablanca depuis le début des années 60, a vraiment peiné à trouver repreneur ou un partenaire à même de l'aider à sortir la tête de l'eau. Titre malade, Diac Salaf papier pourri de la corbeille, n'a plus de quoi séduire le marché. En 2009, la société aligne un énième exercice négatif, avec une perte de 17,3 millions DH pour un chiffre d'affaires insignifiant de moins de 19 millions DH. La perte était similaire en 2008. Sur le marché boursier, le titre Diac Salaf affiche une contre-performance de 26,5%, depuis le début de l'année 2010, tombant de 155 DH l'action à 81 DH, au-dessous de sa valeur nominale à 100 DH. Auparavant, le management de la société a eu des négociations avec le CMKD qui se sont avéré infructueux. Depuis, rien ne pouvait arrêter la chute du titre du doyen du secteur du crédit à la consommation. Le commun des mortels n'est pas en position de comprendre cette malédiction qui a frappé la société. Au capital social de 105,3 millions DH, la société affiche, à fin décembre 2009, un total bilan de 370 millions DH (contre 432 millions en 2008) et une capitalisation de l'ordre de 97 millions DH. C'est dire que l'offre faite par le Crédit Agricole atteint à peine la moitié de la valorisation boursière, soit un prix aux alentours de 45 DH par actions. Mais rien n'est encore ficelé.