La filiale de Fininvest échappe à la liquidation. Elle bénéficiera au final d'une restructuration. Le mouvement du titre Diac semble avoir déjà intégré cette donnée auparavant. Diac Salaf, en difficulté depuis quelques années déjà, semble avoir finalement repéré une issue. A la recherche, depuis quelques temps déjà, d'un nouveau preneur, la société de crédits à la consommation a décidément trouvé son sauveur. L'information a été dévoilée hier par Fininvest, actionnaire majoritaire de Diac Salaf. La Holding de financement et d'investissement, présidée par Abdelkrim Bencherki, a en effet annoncé avoir conclu un accord de partenariat avec une société d'investissement étrangère, dont l'identité n'a pas encore été dévoilée, en vue de réaliser ensemble et à travers la holding Fininvest, la recapitalisation et la restructuration de la filiale de crédits.Le moins que l'on puisse dire est que cette importante déclaration était pressentie dans les coulisses du marché boursier au vu de la décision du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) de suspendre le titre Diac Salaf de la cote vendredi dernier. Le gendarme de la Bourse avait justifié sa décision par la publication imminente d'informations importantes concernant la société de crédits à la consommation. 150 Millions DH injectés Les annonces faites lors de la dernière assemblée générale de la société, tenue fin 2011, laissaient clairement augurer d'une potentielle restructuration. Lors de cette rencontre, le Top management avait annoncé qu'il avait entamé de nouvelles négociations avec des repreneurs potentiels étrangers, soit pour un partenariat, soit pour un emprunt permettant d'injecter du cash dans ses caisses, avec l'objectif de rembourser les dettes, tel que convenu avec les banques, et de relancer son activité. Les choses deviennent aujourd'hui de plus en plus lucides. La mise en place du partenariat entre Fininvest et la société d'investissement étrangère, subordonné à l'agrément de Bank Al-Maghrib et au visa du CDVM, devrait consister, selon Fininvest, en une augmentation de capital de Diac Salaf (réservée aux 2 parties regroupées dans Fininvest) souscrite en numéraire à la valeur nominale de 100 DH l'action pour un montant total de 150 millions DH. Les moyens financiers ainsi mis à la disposition de Diac Salaf lui permettront de régler l'ensemble de ses créances et de relancer son activité. Des variations inexpliquées Il semblerait ainsi que Diac ait échappé au pire. L'exercice écoulé était en effet considéré comme le dead line pour la société de financement. Faute de partenariat à son terme, elle devait recourir aux autorités monétaires en vue de les amener à prendre des décisions quant à son avenir, à savoir la liquidation ou le sauvetage.Il est, par ailleurs, incontournable de signaler qu'avant même que le sauvetage de Diac Salaf ne se confirme, le titre Diac avait enchainé depuis le début de l'année une série de hausses inhabituelles. Enregistrant, à l'heure ou nous mettions sous presse, une performance annuelle de près de 37,61 %, soit l'une des meilleures performances de la cote. Il serait ainsi difficile de croire que ce mouvement soit le simple fruit de spéculations. Celui-ci rappellerait surtout celui du titre HPS à la veille de la publication du profit warning de la société de monétique. Etrange !