Le minotier industriel exporte ses produits dans une dizaine de pays du continent. 20 MDH de chiffre d'affaires réalisés en 2012, soit une progression moyenne de 15 à 20%. La farine, en vrac, occupe le podium des produits les plus exportés par l'enseigne. En pleine optimisation de son dispositif industriel, le groupe Tria, spécialiste de la farine, des pâtes alimentaires et du couscous sous la marque éponyme «Tria», mise plus que jamais sur le continent. L'objectif est clair : dépasser la barre des 20 MDH de chiffre d'affaires à l'export, réalisés à fin 2012, sur la dizaine de marchés subsahariens où l'enseigne opère. Ce chiffre est sur une moyenne de progression annuelle de 15 à 20%, mais pour y arriver, le minotier marocain devra revoir son offre, jusque-là cantonnée dans l'exportation de produits en vrac (farine de blé et semoule) et conditionnés (pâtes alimentaires et couscous). En termes de volume, c'est plutôt la farine qui occupe le haut du podium sur les marchés subsahariens. Les pâtes alimentaires et le couscous butent encore contre les habitudes culinaires. L'investissement pour la transformation sur place de certaines ressources locales céréalières, semble être l'option sur laquelle le groupe est en train de cogiter. «C'est une orientation totalement viable. Nous sommes d'ailleurs fréquemment en contact avec des producteurs et opérateurs agricoles locaux, au niveau de ces marchés, qui sollicitent notre expertise industrielle sur le segment de la transformation et du conditionnement», explique Idrissa Yero Sow, le responsable export de la marque. Investissements ? Cependant, avant de faire le grand saut, le spécialiste des céréales a évidemment besoin de visibilité. «Il faudrait d'abord que nous obtenions des garanties sur la disponibilité de la matière première, ainsi que sur sa qualité», nous confie le responsable. Un aspect sur lequel le continent n'est guère bien avancé, jusque-là. Pourtant, le potentiel d'affaires est bien là pour Tria. Le Sénégal, le Togo, le Bénin et le Burkina Faso, seraient dans le collimateur de Tria pour la transformation du maïs, du mil ou encore du sorgho, des céréales locales aux mêmes attributs que le blé, fortement consommées dans la région. l