Il n'y a pratiquement aucun doute maintenant que le Budget 2015 s'achèvera sur un niveau de déficit à peu près conforme à ce qui a été prévu, soit 4,3% du PIB. Non pas tant parce que les recettes explosent elles ont au contraire baissé mais simplement parce que les dépenses reculent encore plus fortement. A fin août, en effet, les recettes ordinaires, selon la TGR, ont reculé de 0,1%, tirées à la baisse par les recettes fiscales (-0,6%), alors que les dépenses de même nature ont, elles, diminué de 3,5%. Il en résulte que le solde ordinaire a été déficitaire de 5,16 milliards de DH au lieu de 10 milliards de DH à la même période de 2014. C'est un allègement de 48%. Dans les recettes fiscales, la baisse a concerné surtout les impôts indirects : -2,3% pour la TVA et -1,1% pour les taxes intérieures de consommation. Les impôts directs en revanche ont enregistré un léger frémissement (+0,7%), grâce notamment à l'impôt sur le revenu (+6,3%). Les recettes non fiscales, elles, ont augmenté de 4,8%, mais il faut préciser qu'elles représentent une part relativement faible (autour de 10%) dans les recettes ordinaires du Budget. Côté dépenses, ce sont surtout les charges de compensation qui ont enregistré la plus forte baisse: -37,1%. Dans ces conditions, le recours à l'endettement pour financer une partie des dépenses ordinaires et la totalité des dépenses d'investissement a été moindre que l'année dernière à la même période.