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Fréderic Debord, Directeur général de Inwi : «La 4G va révolutionner les télécoms au Maroc»
Publié dans La Vie éco le 27 - 03 - 2015

En exclusivité sur La Vie éco, première sortie du DG d'Inwi après l'attribution des licences 4G. Pour le patron d'Inwi, la 4G changera profondément les habitudes de consommation des Marocains en matière de télécoms.
Lors des tests de la 4G à Mohammédia, vous aviez émis certaines réserves par rapport à l'appel d'offres. Quelle est la situation aujourd'hui ?
Je voudrais tout d'abord dire que Inwi a reçu la nouvelle de l'attribution de la licence 4G avec enthousiasme. Cela représente déjà presque deux années de travail pour l'ensemble des équipes. Nous sommes d'ailleurs fiers d'avoir obtenu la meilleure note pour notre dossier ! C'est un tournant technologique important pour l'avenir de l'entreprise et l'accession de l'ensemble des Marocains à l'ère du «tous connectés». Nous allons travailler encore plus dur pour être maintenant à la hauteur des besoins et des attentes de nos clients le plus rapidement possible.
Inwi a décidé de répondre à l'appel d'offres pour deux raisons. En premier lieu, nous avons senti une volonté réelle et déterminée chez le gouvernement et le régulateur de faire aboutir le chantier des réformes engagées. En second lieu, Inwi a revu à la hausse ses prévisions d'investissement en raison des signaux positifs de l'économie nationale en général et du grand potentiel du secteur des télécommunications en particulier.
A l'issue du dernier conseil d'administration du 27 février, le budget de Inwi pour 2015 a été validé dans ce sens. Le conseil a également décidé de la participation de l'opérateur à l'appel d'offres 4G et du montant de 10 milliards d'investissements pour les 5 années à venir. Inwi est donc aujourd'hui une entreprise pérenne et déterminée à jouer pleinement son rôle dans l'ouverture du Maroc aux hauts débits.

Concrètement, à quoi va servir la 4G pour le consommateur ?
La révolution des hauts débits va bouleverser les modes de consommations et créer de nouveaux usages. La 3G n'était qu'une évolution de la 2G. En revanche, la 4G est une technologie différente qui nécessite le déploiement d'un réseau réellement conçu pour traiter le contenu et des volumes importants de données. Cela implique des investissements très lourds pour remettre à niveau l'ensemble du réseau.
En fait, le consommateur est au centre de cette évolution et le degré d'engagement des opérateurs dépendra en premier lieu de l'évolution des usages. Le consommateur marocain devient de plus en plus exigeant et poussera par conséquent les opérateurs à s'adapter à ses besoins et non pas le contraire.

Comment voyez-vous l'évolution de l'utilisation de ce mobile haut débit?
L'évolution des usages est accompagnée d'une évolution des exigences des clients en matière de service. Surfer sur les médias vidéos ou regarder le journal télévisé sur son mobile, vont devenir une habitude pour le client de même que gérer à distance sa maison et payer ses factures. Dans les télécommunications, le développement des infrastructures n'est pas le seul élément déterminant pour réussir, il faut aussi et surtout développer une meilleure expérience vécue par le client. Avec l'avènement de la 4G et des hauts débits en général, c'est la qualité de service et l'ergonomie qui fera la différence.
Comment voyez-vous l'évolution du taux d'équipement en terminaux 4G ?
Comme pour la 3G, l'évolution de la demande pour la 4G se fera par étape en fonction de l'évolution des tarifs. Bien sûr, au lancement, les clients équipés en terminaux compatibles seront une minorité mais au fur et à mesure que la technologie se généralisera, les offres en terminaux évolueront et les prix baisseront. Cela va prendre moins de temps que la 3G certes, mais la démocratisation de l'accès à la 4G se fera par étapes. D'ailleurs, les équipementiers sont déjà en compétition sur ce registre et certains ont mis sur le marché des téléphones compatibles à des prix compétitifs.

Avez-vous une stratégie pour équiper un maximum de vos clients ?
Nous allons contribuer à travers des offres compétitives à cet effort de démocratisation de l'accès aux équipements. Notre stratégie est avant tout de nous concentrer sur le service au client en assurant une grande simplicité d'accès et d'usage au meilleur prix. Stratégie déjà très ambitieuse.
Comment se porte Inwi, quel est votre niveau de CA et de rentabilité ?
Inwi se porte bien. Nous sommes dans une phase ascendante et nous avons réussi à nous imposer comme le challenger alternatif. Nous sommes le deuxième opérateur en termes de chiffre d'affaires et notre parc clients a atteint la taille critique nécessaire qui nous permet de nous projeter dans l'avenir avec une plus grande confiance.
La décision a été prise lors du dernier conseil d'administration et pour la 1ère fois dans l'histoire de la société, de verser des dividendes aux actionnaires (300 millions de dirhams) au titre de l'exercice 2014. Le versement de dividendes est l'aboutissement d'un long processus de consolidation de notre modèle économique qui a mis Inwi dans des conditions de bonne santé financière.
Maintenant nous nous projetons dans le futur, comme en atteste le montant des investissements que nous ferons dans les cinq prochaines années. Inwi sera donc un acteur incontournable dans l'accession du Royaume aux hauts débits.
Quelle est votre réaction par rapport au retard enregistré au niveau de l'adoption de la loi sur les télécoms?
Pour ce qui est des réformes, nous estimons qu'en soi le projet de loi répond parfaitement aux exigences de cette nouvelle ère. Cependant, ce projet est en pause au Parlement depuis septembre 2014. En principe, il serait soumis au vote des deux Chambres du Parlement lors de la session d'avril 2015. Il faudra par la suite attendre les textes d'application qui vont l'accompagner. Par conséquent, nous n'aurons une visibilité sur son impact et l'ampleur des changements qu'il pourra apporter que vers la fin de 2015. Pour ce qui est des aspects qui devraient être renforcés, nous l'avons déjà dit et signalé : il faut ouvrir la voie pour un dégroupage total, un partage et la mutualisation des infrastructures dans des conditions claires, saines et équitables. C'est même l'aspect le plus important. Il en découle, dans ce même ordre d'idées, un nécessaire renforcement des prérogatives des instances de régulation, pour réduire les délais d'arbitrage.

A travers le partage des infrastructures, est-ce que Inwi cherche à faire des économies sur ses investissements ?
Comme nous l'avons signalé, l'implication de Inwi en termes d'investissements dans les infrastructures du pays est très important. Depuis son lancement, Inwi a toujours consenti une part importante de son chiffre d'affaires, en moyenne 30% de son chiffre d'affaires, dans les investissements dans ses infrastructures entre 2010 à 2014. Ce niveau d'investissement va encore s'accélérer pour atteindre 40% de son chiffre d'affaires pour l'année 2015. Ce montant validé en conseil d'administration nous conforte dans notre stratégie et nous permettra de revoir à la hausse nos projections d'avenir.
Il est important de comprendre que le partage des infrastructures n'est en aucune façon une manière de ne pas investir mais plutôt de rationaliser les investissements et faire en sorte d'en faire profiter les clients avant tout et non pas les prestataires techniques.

Nous parlons beaucoup du partage des infrastructures, quelle est votre position ?
Notre position est claire. Les dernières décisions de l'ANRT et le projet de loi répondent au besoin de se mettre au niveau des standards internationaux afin de préserver les conditions d'une concurrence loyale au bénéfice des clients.
Néanmoins, ces mesures n'ont aucun sens si elles ne sont pas mises en application très rapidement.
Les dispositions prises par le régulateur et celles contenues dans le projet de loi sont universellement reconnues comme des pratiques équitables. Le dégroupage et le partage des infrastructures sont profitables à tout le monde. Le partage d'infrastructure passive se fait au travers de modalités opérationnelles et financières convenues entre les différentes parties avec par exemple le paiement d'un loyer. En cas de désaccord, ces modalités peuvent aussi être décidées par le régulateur. Il est temps maintenant de mettre en œuvre ces décisions. Il faut que chacun joue le jeu. Car très concrètement rien ne se passe aujourd'hui, nous ne pouvons même pas effectuer des tests !
Quel est votre sentiment pour l'avenir du secteur des télécommunications au Maroc ?
Au Maroc, dans le secteur des télécoms, nous vivons la fin d'une ère, celle de la voix, et l'émergence d'une autre, celle du contenu et des données. Cette nouvelle ère nécessite un nouveau cadre concurrentiel et institutionnel. C'est une véritable révolution technologique qui arrive.
Et je suis très confiant, les réformes engagées sont prometteuses et les institutions en charge du secteur sont déterminées à faire avancer le secteur. Côté marché, les usages évoluent rapidement et la demande ne cesse de croître.
Il va nous falloir être encore plus innovants et anticiper encore plus sur les besoins des consommateurs. Quel défi passionnant sur lequel je sais pouvoir compter sur la mobilisation de toute cette jeune entreprise nationale.
Personnellement, M. Debord, cinq ans après votre arrivée et celle de Inwi au Maroc, quel est votre analyse de l'évolution des usages télécoms au Maroc ?
En plus de cinq ans au Maroc, j'ai été un témoin actif d'une grande évolution des usages télécoms. Rappelez-vous qu'en 2010, le bip était un sport national et je pense qu'aujourd'hui cette pratique a quasiment disparu. Inwi a apporté une pierre très importante à cet édifice avec une stratégie dès son lancement axée sur la démocratisation des usages. L'autre évolution majeure que nous avons connue est l'arrivée de la data. En effet, surfer sur son téléphone n'est plus l'apanage de quelques businessmen comme c'était le cas en 2010. Aujourd'hui grâce à des offres et des téléphones accessibles nous voyons cela tous les jours dans la rue. Tous les espoirs sont donc permis avec l'arrivée de la 4G, et je suis très confiant !


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