Le tramway, la tranchée couverte Al Moukawama, la trémie Abderrahim Bouabid, la desserte entre le port de Casablanca et Zenata en cours de réalisation. Une fois terminés, ces chantiers devront permettre un réel décongestionnement de la métropole. Déjà compliquée, la circulation dans la métropole casablancaise est devenue ces jours-ci infernale. La raison réside dans le nombre de chantiers d'infrastructures et de transport en cours de réalisation pour décongestionner la ville et rendre la circulation plus fluide alors que le nombre de véhicules ne cesse d'augmenter. On pense en premier lieu au chantier du tramway casablancais qui est dans sa dernière ligne droite pour que le délai de mise en circulation, fixé au 12 décembre prochain, soit respecté. Mais il n' y a pas que ce projet. Depuis le début de l'été, en effet, des chantiers d'infrastructures prévus de longue date et dont l'exécution était suspendue ou différée en raison de problèmes, de calculs et de divergences politiques au sein du Conseil de la ville, ont pu enfin démarrer (effet de l'arrivée du nouveau wali ?). Des projets importants qui, une fois réalisés, devraient permettre de canaliser les flux de circulation de manière plus fluide. A condition que ces ouvrages soient exploités, cela va de soi, dans le cadre d'un nouveau plan de circulation, tenant compte de l'arrivée dans le paysage urbain du tramway et de sa connexion avec le réseau d'autobus, celui-ci géré de manière plus professionnelle en fonction des besoins de circulation et non pas à «la sauve-qui-peut» comme ce fut le cas jusqu'à présent. Commençons par la trémie (tunnel) qui traversera la place Chimicolor (Dakar) dont les travaux d'aménagement avaient commencé il y a plus de trois ans et arrêtés subitement, en raison de l'abandon de la société qui avait alors remporté le marché et qui avait bien avancé dans le déplacement des réseaux d'assainissement et autres, notamment au niveau du boulevard Emile Zola. Aujourd'hui, les travaux ont repris de plus belle depuis deux mois et devraient durer 18 mois en tout, suite à un nouvel appel d'offres remporté par la société espagnole Copisa. L'option d'une bretelle vers Emile Zola ayant été abandonnée, la consistance de la tranchée couverte dite «Al Moukawama» est revue pour partir du boulevard du même nom, jusqu'à la proximité de l'avenue des FAR, soit sur une distance de quelque 800 mètres couverts, passant sous le boulevard Mohammed V, et donc sous les rails du futur tramway. Les travaux d'aménagement en surface commenceront au niveau du croisement entre les boulevards Mohammed VI et Al Moukawama, et au niveau du croisement de ce dernier boulevard avec l'avenue des FAR. Une trémie nouvelle génération avec issues de secours et télésurveillance Il s'agit, selon la fiche du projet, d'une trémie nouvelle génération puisqu'elle intégrera des équipements de sécurité (issues de secours, niches de sécurité et d'incendie ainsi que des équipements de ventilation et d'éclairage, et, enfin, des équipements de télésurveillance). Le coût global du projet, financé conjointement par la Communauté urbaine de Casablanca (CUC) et le Fonds d'équipement communal (FEC), s'élève à 211 MDH. Cet ouvrage est d'autant plus important -il allègera de manière conséquente la circulation dans cette zone aujourd'hui plus que saturée- qu'il va bénéficier de l'interdiction des camions de sortir du port, à ce niveau, et ce, dès la mise en service de la desserte nord du port de Casablanca. Cette desserte, dont le maître d'ouvrage est le ministère de l'équipement et du transport, va relier directement le port de Casablanca à la zone logistique de Zenata sur une longueur de 21,6 kilomètres, avec une section en 2×2 voies en site propre sur une longueur de 6,5 kms pour les camions, la construction de trois échangeurs et 5 carrefours aux intersections avec les autres voies, et d'autres aménagements pour, au final, éliminer la circulation des poids lourds des boulevards mitoyens du port et notamment le boulevard Moulay Slimane. Le coût estimatif des travaux est de l'ordre de 1,17 milliard de DH dont 700 MDH sur la section empruntant le domaine maritime et 470 MDH sur la section terrestre. Les travaux sont aujourd'hui en cours sur la section maritime et la section terrestre est au niveau des études. Selon les estimations de la ville, cette route devrait être opérationnelle en 2016. L'autre chantier important concerne la trémie allant du Boulevard Abderrahim Bouabid pour rejoindre l'avenue Taddarte en passant sous la voie ferrée à proximité de la Gare Oasis ainsi que sous la voie du tramway. La consistance du projet réside, outre la construction des murs de soutènement, à réaliser 5 ouvrages : un pont sur la route de l'Oasis, deux portiques au niveau de la gare ONCF et au niveau de la voie du tramway ainsi que deux autres portiques au niveau du quartier Bachkou. La réalisation de la trémie est assurée par une autre société espagnole, Sondo, pour un montant de 87,3 MDH. Le délai de réalisation est de 24 mois, sachant que les travaux ont commencé il y a six mois. L'état d'avancement des travaux est de 50% pour ce qui est des terrassements et 70% pour ce qui est de la déviation des réseaux par Lydec. Il reste, selon une source proche du dossier, que l'autorisation de passage de la conduite d'assainissement sous la voie ferrée n'est pas encore délivrée par les services de l'ONCF. L'office réclamant, par ailleurs, le paiement par anticipation, par la CUC, du montant relatif à la mise en place d'un pont provisoire durant les travaux. Enfin, il faut signaler que la réalisation du grand échangeur de Sidi Maârouf est l'objet d'une nouvelle réflexion, et que pour l'heure il n'y a pas encore de visibilité pour la réalisation de cet ouvrage.