Au cours des 25 dernières années, le Maroc a réalisé des avancées notables sur le front industriel. Plusieurs données prouvant le progrès industriel du Royaume ont été mises en avant lors de la deuxième édition de la Journée nationale de l'industrie qui s'est tenue, ce mercredi 16 octobre, à Benguerir. Suivez La Vie éco sur Telegram Les différentes stratégies industrielles, élaborées au cours des 25 dernières années, ont porté leurs fruits. Aujourd'hui, le Maroc est considéré par les grands donneurs d'ordre mondiaux comme une base industrielle de premier plan, à même de rivaliser, dans certains domaines, avec la Chine en termes de compétitivité et de qualité. En phase avec les Hautes orientations du Souverain, le Maroc est en passe d'ouvrir une nouvelle ère industrielle portée par la souveraineté au service du citoyen et des territoires. C'est dans ce contexte également marqué par les grandes attentes autour de la Nouvelle stratégie industrielle en cours d'élaboration que s'est tenue, ce mercredi 16 octobre, à l'UM6P de Benguerir, la deuxième édition de la Journée nationale de l'industrie (JNI), rehaussée par la présence du chef de gouvernement, Aziz Akhannouch. Lors de son allocution, il a indiqué, en substance «comme le Roi Mohammed VI….. l'a rappelé dans son message adressé aux participants de la première édition de la Journée nationale de l'industrie, le Maroc a réalisé au cours des deux dernières décennies des progrès significatifs dans le domaine industriel». Les chiffres prouvant cette avancée notable sur le front industriel, dévoilés lors de la deuxième édition de la JNI, sont édifiants. Triplement des entreprises industrielles Entre 1999 et 2023, la valeur des exportations a substantiellement progressé, passant ainsi de 61 MMDH à 376 MMDH. Sur la même période, le nombre d'entreprises industrielles a presque triplé pour passer de 4.500 à 13.000. À cela s'ajoute qu'aujourd'hui, le secteur industriel est pourvoyeur de près de 1 million de postes d'emploi contre 477.000 en 1999. L'intervention de Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, avait des allures de bilan d'étape bien documenté. Elle a permis à l'auditoire de mieux cerner les performances du secteur dans lequel le Royaume nourrit de grandes ambitions. «L'industrie qui capte près de 33% des IDE génère, chaque jour, 2 MMDH de chiffre d'affaires, et près de 88 % de la valeur des exportations est issue des produits transformés », a révélé le ministre, qui n'a pas manqué de mentionner l'avance sur les objectifs fixés par le Nouveau modèle de développement (NMD) en matière d'exportations de produits transformés. Secteur automobile : Des perspectives de croissance considérables Premier poste des exportations, l'automobile est le secteur industriel le plus dynamique à l'échelle nationale. Selon Ryad Mezzour, la branche industrielle, qui devrait doubler ses exportations entre 2021 et 2024, pour atteindre près de 150 MMDH, a le potentiel de multiplier par 5 ou 6 son CA à l'export, dans les 3 à 4 prochaines années, avec l'intégration de la chaîne de valeur des batteries. «Avec un taux d'intégration de près de 69%, le secteur automobile national a un niveau de compétitivité comparable, voire supérieur à celui de la Chine», a assuré le ministre qui se réjouit du fait qu'aujourd'hui, une voiture est fabriquée chaque minute au Maroc. Autre branche industrielle dynamique et prometteuse : le secteur de l'aéronautique, formé par 150 entreprises. D'ailleurs, certains constructeurs manifestent leur intérêt pour assembler des véhicules volants au Maroc. Par ailleurs, lors de la manifestation dédiée à l'industrie, le secteur des phosphates et des engrais, porté par le leader mondial OCP, a aussi été cité en exemple industriel. Grâce au groupe OCP, qui promeut l'innovation et la recherche à travers l'UM6P, le Maroc est devenu un acteur majeur de la souveraineté alimentaire au niveau mondial. En définitive, tout en capitalisant sur les acquis de ces dernières années, la future stratégie industrielle, censée poser les jalons d'une nouvelle ère industrielle, doit être en phase avec les enjeux liés, entre autres, à la montée en gamme, l'innovation, l'intégration des chaînes de valeur et la transition énergétique.