La 2ème édition de la Journée nationale de l'industrie, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a ouvert ses travaux, ce mercredi à Benguerir. Cet événement, organisé par le ministère de la tutelle, en partenariat avec la CGEM, rassemble acteurs publics et privés pour tracer les perspectives de développement de ce secteur incontournable du Royaume. «La Journée nationale de l'industrie (JNI) a réuni, cette année à Benguerir, un large éventail de décideurs publics, d'opérateurs privés, de fédérations professionnelles et de responsables institutionnels. L'objectif principal de cette rencontre est de promouvoir le dialogue autour des défis actuels du secteur industriel et de consolider sa contribution au développement économique. Il faut dire que l'industrie nationale, forte de ses acquis, aspire à renforcer son rôle moteur dans la création de richesse, l'intégration régionale et la résilience économique. C'est ans cette optique que, dans son discours d'ouverture, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a mis en lumière les réalisations majeures du Royaume au cours des dernières décennies. « Le Maroc a adopté une stratégie industrielle ambitieuse, marquée par des chantiers d'envergure tels que le port de Tanger Med, devenu le premier hub méditerranéen et africain, ainsi qu'un réseau routier qui s'étend désormais sur 1.800 km », a-t-il souligné. Il a également révélé la mobilisation de 13.000 hectares de foncier industriel ainsi que la création de 150 zones industrielles, qui sont autant de leviers pour l'essor du secteur. Parmi les piliers de cette stratégie figure la formation d'une main-d'œuvre qualifiée. Celle-ci est au cœur des mesures visant à moderniser l'industrie marocaine, en renforçant sa compétitivité et en attirant davantage d'investissements. « Sous les 25 années de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la taille de notre industrie a doublé. Les exportations industrielles ont été multipliées par 6,2, passant de 61 milliards de dirhams en 1999 à 377 milliards en 2023 », a ajouté Akhannouch, précisant que le nombre d'entreprises industrielles est passé de 4.500 à près de 13.000 sur la même période. Concernant l'emploi, le secteur industriel génère aujourd'hui près d'un million d'emplois, contre 477.000 en 1999, témoignant d'une progression significative.
25 ans de progrès industriels Pour sa part, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a mis en avant les chiffres qui illustrent la transformation structurelle du secteur. « Le chiffre d'affaires industriel a été multiplié par 4,4 au cours des 25 dernières années, atteignant 816 milliards de dirhams en 2023, contre 185 milliards en 1999. Par ailleurs, 44 % des emplois industriels sont désormais occupés par des femmes », a-t-il précisé. M. Mezzour a également souligné que 88 % des exportations marocaines de biens sont aujourd'hui constituées de produits manufacturés. Le secteur automobile, en particulier, est devenu un fleuron de l'industrie marocaine. Le Royaume est désormais le premier producteur automobile en Afrique, avec une cadence impressionnante : une voiture est fabriquée chaque minute sur le territoire marocain. Les exportations automobiles ont atteint 148 milliards de dirhams en 2023, un chiffre qui pourrait être multiplié par six dans les quatre prochaines années grâce à un taux d'intégration locale dépassant les 69 %. Dans l'aéronautique, le Maroc continue de se positionner comme un acteur incontournable avec plus de 150 opérateurs implantés et un chiffre d'affaires à l'exportation de 23 milliards de dirhams en 2023. Le pays vise désormais la fabrication d'un avion entièrement assemblé sur son sol, un défi à la hauteur de ses ambitions industrielles, dévoile le responsable gouvernemental.
Un écosystème à renforcer Quant à Chakib Alj, président de la CGEM, il a salué la dynamique positive du secteur industriel, rappelant que les exportations industrielles ont atteint 429 milliards de dirhams en 2023. Au passage, le Patron de la Confédération a insisté sur le rôle crucial de l'industrie dans la création d'emplois et le renforcement des réserves de devises du Royaume. « Grâce à des infrastructures robustes et des politiques audacieuses, le Maroc s'impose comme une plateforme industrielle connectée aux chaînes de valeur mondiales », a-t-il affirmé. La journée a été ponctuée par plusieurs panels portant sur des thématiques essentielles, telles que la souveraineté industrielle, la transition énergétique, et les enjeux technologiques et économiques. La signature de trois accords de partenariat dans la matinée, suivie de près de 39 autres accords dans l'après-midi, témoigne de l'engagement continu des acteurs de l'industrie à faire du Maroc un champion régional et global dans ce secteur stratégique.