Le « Financial Times » cite le Maroc comme exemple dans la gestion de ses crises. Il estime que la sécurité de l'Occident dépend de la résilience et de la stabilité du Royaume. Suivez La Vie éco sur Telegram Selon Richard Shirreff, ancien commandant suprême adjoint des forces de l'OTAN en Europe, auteur d'un article paru dans le Financial Times, «le Maroc, qui a récemment subi un tremblement de terre dévastateur, demeure un phare de stabilité et d'ambition dans une région par ailleurs tumultueuse». Il souligne à cet égard que la reconstruction du Maroc après le violent séisme qui a tué près de 3.000 personnes est «ambitieuse et absolument nécessaire», rappelant que le Royaume se classe en tête «de tous les indicateurs de développement économique en Afrique et est considéré comme une source de stabilité dans la région». Outre le poids économique, l'ancien responsable au sein de l'OTAN met en avant le rôle pivot joué par le Maroc dans la lutte contre les menaces en tout genre. Il cite les efforts du Maroc pour contrecarrer le terrorisme, démanteler les réseaux de trafic d'êtres humains et intégrer les migrants. «Le Maroc est un allié. En tant que partenaire du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, le pays a stoppé plus de 300 tentatives d'attentat depuis le 11 septembre», a-t-il souligné. En ce qui concerne la migration, au cours des cinq dernières années, il est parvenu à éliminer plus d'un millier de réseaux de trafic d'êtres humains et à empêcher plus de 300.000 personnes de traverser illégalement le pays. Mais avant tout, renchérit le «Financial Times», le Maroc est un pays méditerranéen qui valorise l'importance de la réforme civile et du développement économique. Le Roi Mohammed VI a servi de médiateur dans les conflits au Sahel, a contribué à la négociation de plus d'une centaine d'accords de coopération et a déployé plus de 70.000 soldats de la paix de l'ONU. Le Maroc est également le deuxième investisseur dans le développement économique du continent et un garant crucial de sa sécurité alimentaire. D'où l'impératif de regarder vers le Sud et de reconnaître les partenaires clés, dont le Maroc fait partie, affirme Richard Shirreff. À ce titre, ajoute-t-il, «le projet d'autonomie du Maroc au Sahara occidental, que les Etats-Unis et d'autres alliés internationaux soutiennent comme solution à un conflit régional de longue date, requiert notre attention dans le cadre d'une stratégie réfléchie». Et de conclure : «Sans une stratégie proactive à long terme qui traite les alliés régionaux comme le Maroc avec le même sérieux qui nous a coûté cher en Ukraine, la situation va se détériorer»