Si la présidente de la Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, Kerry Kennedy, veut vraiment défendre la cause des droits de l'Homme, elle devrait s'intéresser plutôt aux abus perpétrés dans les camps de Tindouf par le Front “Polisario", ce groupe séparatiste “aux méthodes brutales lié à Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique", écrit jeudi le journal américain Daily Caller. En prenant fait et cause pour les séparatistes, Mme Kennedy “s'érige en chantre d'un groupe aux liens avérés avec des mouvements terroristes, qui appellent à la guerre contre les Etats Unis, ainsi qu'avec des réseaux de trafiquants de drogue qui nourrissent de la haine aux peuples civilisés", souligne Richard Miniter, auteur de cet article. Pour cet auteur de bestsellers sur la liste du New York Times dont “Shadow War" (Guerre d'Ombres) et “Losing Ben Laden" (Perdre Ben Laden), Mme Kennedy, qui a visité récemment les provinces du sud avant de se rendre dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, est “manipulée par le Polisario à des fins propagandistes", regrettant la “naïveté" dont fait preuve, à cet égard, la Présidente de la Fondation Kennedy. Richard Miniter rappelle, d'autre part, que le Maroc, “premier pays à reconnaitre la jeune république américaine", est un allié des Etats Unis dans la guerre contre le terrorisme et des groupes qui s'en réclament, comme AQMI, “convaincu, entre autres, d'une tentative d'attentat contre l'ambassade US à Bamako (Mali)", et d'enlèvements de ressortissants européens qu'il échange contre des rançons juteuses. En faisant preuve d'un manque d'objectivité et d'un parti pris flagrant lors de sa visite dans les provinces du sud, Mme Kennedy a montré peu d'égard aux droits inaliénables et irréfragables des Sahraouis unionistes et du Maroc, “cet allié de la première heure", déplore l'auteur de l'article, en appelant la Présidente de ladite Fondation à jeter un regard inquisiteur sur le trafic de cocaïne et d'autres drogues illégales transitant par l'Afrique de l'Ouest pour être ensuite écoulées dans les villes “de nos alliés au sein de l'OTAN". “Le lien a été maintes fois établi entre ces réseaux de trafic de drogue, AQMI et le Polisario qui a accueilli Mme Kerry Kennedy dans les camps de Tindouf", fait-il observer, ajoutant que des éléments séparatistes “avaient fourni armes et bases de retrait aux militants de la nébuleuse terroriste dans la région, selon des rapports internationaux". Si la Fondation Robert F. Kennedy est mue par une “vraie volonté" de défendre les droits de l'Homme, les camps de Tindouf “constituent un cas d'école en matière d'abus de tous genres contre la dignité humaine", fait-il remarquer, rappelant avoir visité en 2010 ces prisons à ciel ouvert, au sud-ouest de l'Algérie, où il a rencontré un jeune artiste ayant subi les formes les plus humiliantes de torture à Rabouni. Miniter affirme avoir aussi rencontré Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, également torturé pour avoir osé se prononcer en faveur du plan marocain d'autonomie au Sahara. Les abus perpétrés par les milices du “Polisario", déplore-t-il encore, ont lieu dans un contexte de déni de la liberté d'expression et de mouvement, dans un environnement marqué par le culte de la personnalité et la dictature de Mohamed Abdelaziz, chef des séparatistes.