En cautionnant la proposition marocaine d'autonomie dans les provinces du sud, une solution "équitable" à même de mettre fin au conflit du Sahara, plusieurs dizaines de milliers de sahraouis refusent, ainsi, de subir la politique du "pire" prônée par le polisario, écrit mardi le New York Post. Tout en mettant en doute la capacité du polisario à diriger "ne serait-ce qu'un territoire minuscule", l'auteur de l'article Richard Miniter, journaliste d'investigation US et auteur à succès, souligne que le Maroc avait mis sur la table une "solution équitable" à travers l'initiative d'autonomie, que les "responsables de l'Administration Obama ont qualifié de +sérieuse et crédible+". Richard Miniter, qui a récemment rendu visite aux camps de Tindouf à l'invitation des séparatistes, affirme que "pas moins de cinq mille personnes disparaissent dans le désert chaque année (...), soit en regagnant le Maroc, soit en rejoignant les rangs des trafiquants de drogues ou ceux d'Al-Qaeda". L'auteur de l'article fait observer qu'une simple visite des camps de Tindouf et des provinces du sud du Maroc rappelle le contraste flagrant et douloureux, qui existait entre Berlin ouest et Berlin est du temps de la guerre froide. D'une part, explique-t-il, le Maroc "une monarchie constitutionnelle, avec 30 partis politiques, qui a consenti des efforts soutenus pour promouvoir dans son sud une société prospère et stable, construit de nouveaux ports (...) et de nouveaux logements venus supplanter les bidonvilles laissés par les Espagnols, outre l'arrivée d'investisseurs étrangers dans le secteur de l'hôtellerie notamment". A contrario, "le polisario ne tolère ni l'existence de partis politiques, ni même celle de médias indépendants", poursuit Richard Miniter, auteur de deux bestsellers sur la liste du New York Times intitulés "Losing bin Laden" (Perdre ben Laden) et "Shadow War", (Guerre d'ombre). Dans cet article intitulé "Un bastion d'Al-Qaeda en devenir", il soutient que plusieurs dirigeants et membres du front polisario ont "des liens avec le groupe terroriste d'Al-Qaeda" dans le Maghreb et que les étendues désertiques du Sahara "sont en passe de devenir le prochain Afghanistan". La nébuleuse terroriste, rappelle-t-il, avait été derrière les attentats perpétrés au Maroc, "le plus ancien allié des Etats-Unis dans la région". Elle a également perpétré des attentats contre des commissariats en Algérie et tenté de prendre pour cible des bâtiments de guerre US croisant dans le Détroit de Gibraltar et l'ambassade des Etats-Unis au Mali, ajoute-t-il. Il a aussi rappelé les dizaines d'opérations d'enlèvements menées par ce groupe terroriste contre des ressortissants européens dans la région, qui ont généré quelque 20 millions de dollars en rançons, "une somme suffisante pour financer une armée". Richard Miniter relate, dans ce contexte, l'histoire de Bashir Rguibi, "ancien propagandiste" des séparatistes, ayant regagné le Maroc, et qui affirme avoir visité "un bastion d'Al-Qaeda situé à Buirtaqsit, un territoire techniquement sous contrôle du polisario, où les militants de la nébuleuse terroriste s'approvisionnent en armes et en roquettes".