Une lettre d'expression d'intérêt de coopération a été signée par le ministre de l'habitat et de la politique de la ville. Le but est de promouvoir les normes de transparence et de gouvernance dans le secteur de la construction. Le Maroc est déjà engagé dans l'efficacité énergétique à travers l'AMEE. Le Maroc est fortement engagé dans la construction durable et éco-responsable. D'ailleurs, c'est en relation avec les effets du changement climatique que le Salon international du bâtiment a choisi pour thème en cette année : «Vers un cadre bâti durable et harmonieux». Récemment et plus précisément dans le cadre des travaux de la COP22, Nabil Benabdallah, ministre de l'habitat et de la politique de la ville, a procédé à la signature d'une lettre d'expression d'intérêt de coopération en vue de soutenir le développement de l'efficacité énergétique dans le bâtiment. Elle souligne l'importance de l'assistance technique dans le développement de l'efficacité énergétique des bâtiments dans les pays émergents et en développement. Le PEEB est un projet qui, dans le cadre de l'alliance mondiale pour les bâtiments et la construction, vise à créer une facilité internationale de coordination de l'assistance technique et de l'investissement dans l'innovation en matière d'efficacité énergétique dans les bâtiments. Les pays identifiés du PEEB, dans sa phase initiale, sont le Maroc, le Mexique, le Sénégal et la Tunisie. Le but final est de promouvoir les normes de transparence et de gouvernance dans le secteur de la construction et particulièrement en matière d'efficacité énergétique ainsi que l'utilisation des technologies et des solutions énergétiques durables. Il faut dire que le pays, à travers l'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE), a depuis des années adopté la loi de l'efficacité énergétique et le principal secteur étant visé est celui du bâtiment. En effet, l'AMEE, avec l'appui du PNUD et en concertation avec les partenaires potentiels du secteur en question, a élaboré une réglementation thermique dans le bâtiment. Son objectif est d'introduire des exigences minimales que doivent respecter les bâtiments à usage résidentiel et tertiaire neufs en vue d'optimiser leurs besoins en chauffage et en climatisation tout en améliorant le confort thermique. Ce sont ainsi cinq exigences qui doivent être respectées, à savoir réduire les consommations énergétiques d'éclairage, de chauffage d'eau sanitaire et de chauffage et de climatisation des bâtiments ; améliorer le confort thermique et visuel des occupants, optimiser la conception des systèmes énergétiques ; inciter les ingénieurs et maîtres d'œuvre à l'utilisation des approches de conception performante des systèmes énergétiques du bâtiment (ventilation, ombrages, orientation par rapport au soleil, afin de favoriser au maximum l'aération et l'éclairage naturel) et aider à la réalisation de diagnostics énergétiques des bâtiments existants. Ainsi, il est recommandé de régler le chauffage à 20°C en hiver et la climatisation à 26°C, ce qui permet à la température de favoriser un équilibre entre le confort thermique et la consommation de l'appareil. De même, les équipements en matière d'éclairage devraient privilégier les lampes à basse consommation. De son côté, la production de l'eau chaude sanitaire devrait être réalisée par l'installation de chauffe-eau solaires labélisés AMEE, et par l'isolation de la tuyauterie avec des matériaux tel l'armaflex. Notons que des tuyaux mal isolés pouvent causer 25% de pertes thermiques.