Il cible les bâtiments résidentiels et tertiaires Pour le démarrage de la mise en œuvre du projet, l'AMEE prévoit un plan d'action. Celui-ci vise le volet promotionnel. Il va inclure les organismes d'attribution et de vérification de la certification énergétique, les étapes et modalités de certification ou encore les incitations financières encourageant les parties concernées. Le monde connaît actuellement des enjeux énergétiques majeurs. La croissance soutenue de la demande énergétique impose l'optimisation de la consommation annuelle en Energie, y compris dans les bâtiments résidentiels. Ils représentent un potentiel d'économie d'énergie important. Cette démarche peut porter ses fruits en adoptant des mesures et une approche qui reposent sur l'efficacité énergétique. Partant de là, le classement énergétique d'un édifice dévoile son niveau de performance (énergétique). En se référant à une liste de de paramètres, on attribue à chaque habitation une classe énergie. Il s'agit d'un indicateur fiable de sa consommation énergétique. Cette méthode permet de connaître la consommation moyenne annuelle d'un bâtiment. Au même titre, l'étiquette énergie d'une habitation permet d'évaluer le coût estimé par an. Par exemple, un logement peut être considéré comme performant s'il est bien isolé et consomme peu d'énergie pour chauffer ou rafraîchir ses pièces. Par contre, un habitat mal isolé permet la déperdition de chaleur et donc le gaspillage d'énergie. Dans certains pays la mauvaise note obtenue par un bâtiment est de nature à dévaloriser le prix du bien à la vente ou permettre de négocier son prix. Elle pourrait aussi inciter le propriétaire à faire des travaux de rénovation. Au Maroc, l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE) a récemment lancé un projet pour l'élaboration d'un référentiel de classification énergétique des bâtiments résidentiels et tertiaires. Ce projet d'envergure a des finalités de rationalisation de la consommation et développement des performances énergétiques des bâtiments. Par conséquent, un benchmark devra être réalisé en se basant sur des projets similaires au niveau international. Il s'agit de spécifier l'impact énergétique, économique et environnemental obtenu pour les pays qui ont déjà expérimenté cette démarche et en tirer les meilleures pratiques. Dans le même sens, ce projet comprendra les incitations réglementaires, institutionnelles et financières adoptées à cet égard. Pour obtenir la classification énergétique des bâtiments résidentiels tertiaires, il sera également procédé à la mise en place des différents critères techniques permettant d'obtenir chaque classe énergétique. Ainsi par exemple, la grille d'évaluation des bâtiments doit intégrer les indicateurs sur la conception du bâtiment (besoins spécifiques en chauffage et climatisation, isolation thermique et vitrage, écoconstruction et utilisation de matériaux locaux, conception bioclimatique, toiture verte). Cette grille comprend également les équipements selon les différents usages énergétiques dans le bâtiment (chauffe-eau solaire, efficacité de l'éclairage, efficacité de la climatisation, chauffage et ventilation). Pour le tertiaire, il est question de prendre en compte dans cette grille d'évaluation un système de gestion des flux énergétiques. Pour le démarrage de la mise en œuvre du projet, l'AMEE prévoit un plan d'action. Celui-ci vise le volet promotionnel. Il va inclure les organismes d'attribution et de vérification de la certification énergétique, les étapes et modalités de certification ou encore les incitations financières encourageant les parties concernées. En matière d'optimisation d'énergie, il faut dire que depuis quelques années le Maroc s'est engagé sur la voie de l'efficacité énergétique portée principalement par l'AMEE dont la mission est la réduction de la dépendance énergétique, à travers la promotion de l'efficacité énergétique.