Depuis la nuit des temps, la presse subit des contraintes. Communiquer, informer, suivre les actualités et attaquer par le biais de la presse, était constamment borné par d'autres pouvoirs qui se donnaient le droit de condamner ce qui leur semblait inconcevable. De nos jours, la presse se montre sous un autre angle. Du moins c'est ce que l'on laisse croire... On affiche la face brillante de la médaille, la face éblouissante qui trahit les regards et qui intrigue les esprits. Et si l'on regardait aux fins fonds de cette liberté si fausse et si négativement intrinsèque... Les belles paroles et les mensonges stoïquement conçus n'arriveront jamais à redorer le blouson et à masquer l'"in - masquable". L'état désastreux de notre presse laisse bel et bien entrevoir les séquelles des lacunes fatidiques accumulées durant l'empire historique de notre pays. Laisser libre cours à ses idées est devenu à présent un homicide selon des personnes qui mènent le peloton et qui condamnent un crime logiquement commis pour répondre à l'appel instinctif du devoir. Notre presse nationale connaît malheureusement une crise sans panne, une crise faite par des gens censés appartenir à notre pays, censés être la main motrice qui doit résoudre ce dilemme. Telquel, Al Ayyam, Assahifa, Annahar Almaghribia... Une liste interminable de journaux qui ont subi et qui subissent encore une censure volontaire, une censure due à un caprice puérile, à une gent qui cherche à accabler les restes d'une presse désarmée et à détruire ce qui leur fait obstacle. Malgré tout ce que connaît notre presse, on continue à vivre les mêmes scènes de quiproquo qui l'ont, autrefois, détruit petit à petit. Le comble c'est que l'on commence à admettre et à baisser les bras devant de telles injustices. Il ne nous reste plus qu'à abandonner notre lutte acharnée contre les ravisseurs de notre seul pouvoir. Mais que suis-je entrain de dire ? Heureusement que notre petit brin d'instinct joue en notre faveur et nous pousse à protester et à clamer haut et fort « oui à la liberté de la presse ». Aurions-nous un jour le privilège de nous exprimer comme bon nous semble ? Serions-nous capables d'effacer la face rouillée de la médaille ? Et à afficher cette fois-ci sa vraie face brillante ? Pourrions-nous ressembler à d'autres pays qui mettent la presse sur le podium de l'honneur ? Ai-je le droit d'espérer ou suis-je entrain de comparer l'incomparable ?