La crise des étudiants en médecine s'intensifie, exacerbée par l'intervention des forces de l'ordre lors du sit-in organisé à la faculté de médecine de Rabat. La Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) dénonce une approche répressive du gouvernement, pointant du doigt le Chef du gouvernement et le ministre de l'Enseignement supérieur. La crise des étudiants en médecine gagne en intensité. Après la dispersion par les forces de l'ordre de leur sit-in à la faculté de médecine de Rabat, les étudiants en médecine, par l'intermédiaire de leur représentant la CNEM, se sont fendus d'un communiqué dans lequel ils imputent la responsabilité de l'escalade au gouvernement, et lui demandent des excuses officielles. La CNEM déplore également "l'approche répressive" du gouvernement, portée à son comble dans la soirée du mercredi 25 septembre, en portant atteinte à la dignité des étudiants et de leurs parents. Ces agissements, affirme la CNEM, "ne font que nourrir la tension chez les étudiants et ne favorisent plus le règlement de la situation". La Commission exhorte aussi le gouvernement à arrêter l'hémorragie de la faculté de médecine publique et à renoncer à sa "politique ratée" qui n'a pas apporté de solution depuis près d'un an, de même qu'au "discours stérile" qui montre seulement "sa détermination à engager des représailles contre les étudiants chaque fois que l'occasion se présente". Et la CNEM de conclure par lancer un appel à "tous les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, les professeurs et les professionnels du secteurs de la santé à participer aux sit-ins qui prévus localement dans tous les hôpitaux universitaires ce jeudi 26 septembre 2024 à 14h00, pour dénoncer les abus infligés aux futurs médecins". Les étudiants en médecine de Casablanca appellent à un sit-in En réponse aux incidents survenus à la faculté de médecine de Rabat, les étudiants en médecine de Casablanca appellent à un sit-in "d'avertissement" de 18 heures le jeudi à 7 heures le vendredi. Cette action intervient en réponse à "l'intervention répressive contre les collègues de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat", et contre "les violences qui ont conduit certains d'entre eux aux urgences, tandis que d'autres ont été arrêtés". Il est à noter que, après des mois de grèves, un nouvel accord a enfin pu voir le jour dans les facultés de médecine et de pharmacie au Maroc grâce au Médiateur du Royaume qui est parvenu à engager un dialogue avec les représentants des étudiants en pharmacie, aboutissant à une signature susceptible de favoriser la reprise des examens. Cet accord prévoit une première session d'examens au cours du premier semestre, suivie d'une période de préparation. Quant aux étudiants en médecine, ils ont décidé de maintenir leur boycott des examens, estimant que leurs revendications ne sont pas prises en compte, notamment celle consistant en une formation de 7 ans au lieu de 6 ans.