La Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEMM) a annoncé, dans un communiqué sur sa page officielle Facebook, que les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie projettent de tenir des assemblées générales au niveau national, lundi 22 juillet tout en appelant le gouvernement à des réponses concrètes. Le but étant de définir le plan d'action de leurs prochaines protestations, lesquelles durent depuis 5 mois déjà. La CNEMM, tout en appelant les bacheliers qui ont passé les concours de médecine à rejoindre leur mouvement de protestation, affirme qu'elle prépare des rencontres et des contacts avec les partis, la société civile et les institutions professionnelles. Elle exprime aussi, dans le communiqué publié sur sa page Facebook sa volonté d'entamer un dialogue sérieux avec toutes les composantes gouvernementales, afin de proposer une solution garantissant les droits et les acquis de l'université publique et d'évoquer l'avenir des études de médecine au Maroc. Les « futurs médecins » ont déclaré, en outre, leur attachement à tous les points de revendication. Ils affirment la nécessité d'obtenir des réponses dans les plus brefs délais, de ce qu'ils considèrent comme point de départ d'une réforme globale du système éducatif dans les facultés de médecine. De ce fait, ils appellent les deux ministères de tutelle à créer les conditions d'un dialogue sérieux en rendant aux facultés de médecine, médecine dentaire et pharmacie leur rôle premier d'espace universitaire où l'expression est libre. La Coordination a donc appelé, dans son communiqué, le gouvernement à proposer des solutions concrètes pour répondre à leurs revendications, et de documenter les points du dossier revendicatif afin de pouvoir aller de l'avant et travailler sereinement au sein de la Commission interministérielle qui regroupe les différentes parties impliquées. Le cas échéant, la Coordination assure qu'elle continuera de boycotter les examens, les stages et les cours, jusqu'à obtention de gain de cause. Rappelons que les étudiants en médecine sont en grève nationale depuis près de 5 mois. Ils ont ainsi boycotté les derniers examens de leurs facultés à travers tout le pays, à 100%. Par ailleurs avec la mise en place de la commission interministérielle, les discussions ont effectivement repris entre étudiants et gouvernement. Deux rencontres ont déjà eu lieu les 8 et 11 juillet courant. Le gouvernement avait annoncé le report des examens de rattrapage à septembre et des cours de rattrapage pendant tout l'été dispensés dans les facultés à cet effet. Le gouvernement par contre ne peut envisager d'accepter un quota pour les lauréats du privé revendiqué par la CNEMM : ce point de discorde, divise toujours les deux parties. La position du gouvernement s'explique par le fait qu'il ne peut faire acte de "discrimination" entre étudiants marocains. La solution serait en revanche, d'augmenter le nombre de postes de résidents comme solution tangible à ce différend. Rappelons également que le timing de l'appel de la CNEMM coïncide à un jour près, avec la fin des concours d'entrée à la faculté de médecine auxquels participent les nouveaux bacheliers, soit le mardi 23 juillet. Dans ledit communiqué de la CNEMM, la commission nationale annonce qu'elle est prête à accueillir les nouveaux étudiants sélectionnés et les appelle à rejoindre le mouvement de protestation. Publiée par Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc sur Mardi 16 juillet 2019