Les étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) mènent un mouvement de grève et de boycott des cours magistraux TP et TD, ainsi que les stages médicaux dans l'ensemble des facultés de médecine publiques du Royaume depuis le 25 mars, suite à «l'indifférence» exprimée à leur dossier revendicatif. Dans ce sens, la Commission Nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEM) a fait observer dans son dernier communiqué daté du 6 avril plusieurs mouvements de répression subis par les étudiants en médecine qui « luttent pour leur droit et participent au boycott« . Dans ce sens, la CNEM a exprimé son indignation face à l'intervention musclée des forces de l'ordre lors du sit-in pacifique organisé par les étudiants en médecine au sein de l'hôpital Mohammed V de Tanger, peut-on lire dans leur communiqué. Les autorités ont également interdit aux étudiants d'accéder aux espaces de formation hospitaliers qui leur sont consacrés, relève-t-on. «La coordination nationale des étudiants en médecine et médecine dentaire a suivi de très près et avec une grande indignation l'intervention des forces de l'ordre pour interrompre un sit-in pacifique au sein de l'hôpital Mohammed V de Tanger, et interdire les étudiants en médecine de Tanger en particulier et sans le moindre droit, d'accéder aux espaces des stages médicaux qui leur est dédié, ce qui est considéré comme une infraction à ce qui est mentionné dans la constitution marocaine à savoir le droit du citoyen marocain à la protestation pacifique », lit-on dans le même communiqué. La CNEM a également mentionné dans son communiqué « l'harcèlement » subit par les étudiants de médecine dentaire de la faculté de Casablanca, et les menaces de la part de la direction de la faculté dans le but d'inciter les étudiants à mettre fin à leur mouvement de protestation et de boycott. Face à cette situation, les bureaux et les commissions de la CNEM se sont réunis le 2 et 3 avril à Rabat, en présence des représentants des étudiants en pharmacie de Rabat et de Casablanca, pour discuter de la gravité de cette situation. Les participants à cette réunion refusent catégoriquement l'intervention des forces de l'ordre qui ont interdit la tenue du sit-in pacifique des étudiants de médecine à Tanger. Ils mettent le gouvernement face à sa responsabilité de garantir le droit à la manifestation et à l'expression des doléances, peut-on lire dans le communiqué. Ils dénoncent également les menaces de la faculté de médecine dentaire de Casablanca à l'encontre des étudiants en grève. Pour Moad Labdaoui, membre de la CNEM, le comportement des autorités, des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur ainsi que les directions des facultés « ne fais qu'aggraver la situation, et pousser les étudiants en médecine à s'attacher encore plus à leur cause et à leur dossier revendicatif ».