Le ministère de la Santé et le ministère de l'Enseignement supérieur n'ont toujours pas trouvé un compromis avec les futurs médecins et évité une année blanche. En grève des cours magistraux, TP, TD et stages hospitaliers depuis le 29 mars, les médecins externes des hôpitaux périphériques se sont joints à la cause de leurs confrères et annoncé une grève qui démarre ce lundi 29 avril et dure jusqu'au 5 mai avec une probable prolongation. Les détails. Le Conseil national de la coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc CNEM a annoncé que les médecins externes des hôpitaux périphériques entament une semaine de grève à partir de ce 29 avril jusqu'au 5 mai, avec la possibilité d'être prolongée, suivie d'un sit-in au sein de la faculté de médecine dentaire de Casablanca, le mardi 30 avril. Soutenant la lutte des étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) pour faire valoir leurs droits, les externes, qui sont à la base des étudiants en 7e année et réparties sur l'ensemble des hôpitaux périphériques du Royaume pour effectuer leurs stages hospitaliers, avaient déjà réclamé en 2015 au ministère de la Santé une hausse de la modique rémunération qu'ils perçoivent. Un sit-in de 24h est également prévu par les futurs médecins (générale, dentaire, pharmacie) le mercredi 1er mai à Casablanca, ainsi qu'une manifestation au niveau de l'hôpital 20 août, commémorant ainsi le 1er mai, la journée internationale des travailleurs. D'autres sit-in et protestations suivront, souligne la CNEM, qui a annoncé le 25 avril le boycott des examens de S2 par les étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie), ce qui peut présager une probable année blanche, puisque les examens sont programmés pour cette semaine du 29 avril. Ce mouvement de colère intervient suite à l'impasse à laquelle sont arrivés les futurs médecins avec leurs deux ministères de tutelle en ce qui concerne leur dossier revendicatif, où ils exigent une formation de qualité, des conditions de stages adéquates, la révision de la réforme de 2015 ainsi que la NON-privatisation de l'enseignement supérieur et de la faculté publique, soulignant que « l'état chaotique auquel est arrivé la faculté de médecine publique et les centres hospitaliers universitaires, est dû aux décisions unilatérales prises par les responsables du secteur« .