Suite à la crise qui secoue les facultés de médecine publique depuis le mois de mars, un nouveau round de négociations à eu lieu entre le ministère de la Santé, le ministère de l'Enseignement supérieur et les futurs médecins. En effet, les représentants des étudiants en médecine générale, dentaire et pharmacie, en grève depuis le 25 mars, se sont réunis mardi 14 mai au ministère de l'Enseignement à Rabat, avec le secrétaire général du département de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le secrétaire général du ministère de la Santé et les doyens des sept facultés de médecine du Royaume. Lors de cette réunion, plusieurs points ont été discutés, mais toujours en état de « blocus », notamment la 6e année de stage. Celle-ci a été ajoutée au programme des étudiants en médecine dentaire, qui n'étudiaient que 5 ans à la base. Pour ce qui est du concours de résidanat, les futurs médecins refusent que les étudiants du privé viennent le passer au sein des facultés et CHU publics. Sur le point de résidanat, les deux départements d'Amzazi et de Doukkali ont souligné qu'ils devront vérifier côté législation afin de pouvoir trancher, souligne Salma, étudiante en médecine dentaire à la faculté de Rabat et membre de la CNEM à Hespress Fr. Jusqu'à présent, aucune réponse n'a été livrée par les deux ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur quant à la résolution de cette crise qui met à mal le cursus universitaire des futurs médecins. Ces derniers menacent d'une année blanche si leur dossier revendicatif n'est pas pris en charge. « Nos deux ministères de tutelle nous ont confirmé qu'une réponse à notre dossier revendicatif nous sera livrée dans 48h. Toutefois, les étudiants en médecine sont toujours mitigés. On ne sait pas ce qui va en sortir de cette réunion, ont attend de voir leurs propositions pour décider de la suite de notre mouvement« , poursuit notre interlocutrice. Interrogé sur l'accord du 12 avril, où les deux ministères se sont engagés à ce que les étudiants en médecine ne passent pas le concours d'internat au sein des CHU (l'une des revendications phares des futurs médecins), Salma précise que cela n'est pas suffisant puisque plusieurs points négociés lors de cette réunion n'ont pas été pris en compte. Ce qui les a poussés à maintenir la grève et le boycott des cours magistraux TP-TD et stage hospitaliers ainsi que les examens de S2.