Face au stress hydrique grandissant et aux impacts des changements climatiques, notamment en zone aride et semi-aride, le Groupe OCP en partenariat avec la Coalition Marocaine pour l'Eau – COALMA a organisé, ce jeudi un webinaire sous le thématique « La place des eaux non conventionnelles dans la stratégie de développement durable d'OCP ». L'évènement s'inscrit dans le cadre des cycles de Conférences-Visites co-organisés par la COALMA et ses membres depuis sa création en 2006. Il permettra de mettre la lumière sur le programme Eau du Groupe OCP et de revenir sur l'ensemble des réalisations que cette stratégie a permis de concrétiser. Pour l'Office Chérifien des Phosphates, il est important et nécessaire de renforcer et dynamiser les opportunités offertes par l'utilisation des eaux non conventionnelles. La Stratégie Eau du Groupe OCP offre, ainsi, un exemple en la matière. C'est Pr Houria Tazi Sadeq, Présidente de COALMA et gouverneur au Conseil mondial de l'eau, mais également présidente de la Commission des droits de l'homme de la région Rabat-Salé-Kénitra, qui de son petit mot a ouvert pour ainsi dire le bal « virtuel ». Elle s'est félicitée de ce qu'apporte l'OCP à l'économie marocaine et dit à quel point, cette grande maison a multiplié les actions et les engagements de protection aujourd'hui qui on débuté il y a bien longtemps pour l'efficacité et pour avoir une équité par rapport à l'accès à l'eau et de rappeler que le Maroc a derrière ce travail international qui a consacré le conception également dans la constitution de 2011. Et de présenter COALMA en tant qu'association à but non lucratif mais qui se veut rassembleuse de tous les acteurs de l'eau que ce soit les départements du secteur public mais également privé. Son objectif 1 c'est l'eau mais dans une perspective du développement durable en intégrant le paradigme changement climatique et également en valorisant l'expertise marocaine et en échangeant l'expérience à l'International. Hanane Mourchid, Directrice Sustainability & Green Industrial Development à OCP lui a emboité le poids avec comme sujet « La stratégie de Développement Durable d'OCP » a fait une présentation du groupe OCP qui est le leader mondial des phosphates et des produits dérivés, c'est le premier producteur de la phosphate sous toutes ses formes (acide phosphorique, engrais phosphates...) et a loué l'histoire de cette entreprise centenaire vantant au passage la composante humaine et le savoir-faire du groupe OCP qui se définit comme gardien des phosphates pour la planète au regard des réserves du Maroc qui constituent les 75% de la planète. Elle a priorisé également les objectifs du groupe quant à la contribution à l'agenda de ceux de développement durable à savoir la réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre, l'électricité propre, zéro consommation d'eau conventionnelle, recyclage des déchets, implémenter une agriculture durable, réhabilitation des mines ... Pour sa part, Karim Saoud, Vice-President Water & Energy à OCP s'est étalé sur le Programme Eau. Il a rappelé la situation géographique du Royaume situé dans une zone de stress hydrique et qui plus est, est impactée par des périodes de sécheresse. Les principaux sites de phosphates de l'OCP se trouvent être dans le bassin d'Oum Rabia dont les barrages sont à -25% de taux de remplissage. Les besoins en eau de l'OCP devant tripler à l'horizon 2030 le Groupe a placé la préservation des ressources naturelles au centre de ses préoccupations grâce à des stratégies diverses. A ce jour, a-t-il dit, l'Office Chérifien, couvre à 31% ses besoins en eau grâce à la mise en service par le groupe OCP, de stations de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) de Khouribga, Youssoufia et Benguerir qui fonctionnent selon un procédé d'épuration biologique qui consiste en l'élimination de la pollution carbonée via plusieurs files de traitement et des usines ou stations de dessalement de Jorf Lasfar et de Laayoune. L'enjeu pour l'Office à l'horizon 2030 étant d'atteindre 100% tout en optimisant sa consommation. L'expert en eau a également fait les louanges au passage du Slurry Pipeline d'une capacité de transport de 1,3 Mm3/an (3Mm3 à terme) qui a remplacé le train. Une prouesse pour ce cador de l'OCP qui a vécu le changement au plus près. L'expérience Jorf Lasfar de dessalement d'eau de mer c'est Chaimaa Ben Skoura, Team Coordinator Dessalement à OCP qui en a dit tout le bien de cette station inaugurée par le Roi Mohammed VI en février 2016. Elle a dit également toute l'importance de l'investissement que l'OCP consacre au dessalement de l'eau de mer et fait l'éloge technique de l'épuration de l'eau de mer depuis sa prise à la source à l'arrivée au réservoir de stockage. Mohamed Amine Rabitateddine, Project manager à JESA (Jacobs Engineering SA) nous a conté quant à lui l'expertise ou l'expérience de JESA dans le domaine des eaux non conventionnelles. Après avoir présenté JESA comme un bureau d'étude marocain qui a démarré son activité en 2010 c'est une joint-venture entre l'OCP et initialement le cabinet américain Jacobs qui a cédé son activité mondiale en énergie ressources et chimie à l'Australien Worley, un acteur mondial dans le domaine de l'ingénierie pour le grand bien de l'OCP. Pour ce qui est de l'eau nous dit Rabitateddine JESA est multidisciplinaire et intervient dans le traitement et les valorisations des eaux usés, le dessalement, les systèmes d'adduction et de distribution d'eau, hydrologie, protection contre les inondations, hydrogéologie et les barrages et digues. On s'en doute ce n'est là qu'un échantillon de ce qui s'est dit, aussi, comme à l'accoutumée les amateurs de ce genre de webinaire, riche et instructif et au demeurant parfaitement modéré par Zineb Benjelloun et dont le thème est des plus intéressants sont invités à user du click pour étendre leur connaissance dans le domaine de l'eau non conventionnelle, son exploitation sa consommation et ses perspectives dans la chose du développement durable auquel le Maroc accorde une importance extrême.